L’eau douce source de vie

Du fait de la croissance démographique, le besoin de la population en eau potable pourrait doubler progressivement au cours des 40 prochaines années, alors qu’actuellement 20 % de la population de la Terre n’a pas accès à une eau potable de la qualité.
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Notons à cette occasion que 40 % de la population, soit plus de 2,5 milliards d’habitants est dépourvu des structures sanitaires de base et représentent de ce fait une source de pollution des ressources en eau, tout en présentant un danger sanitaire considérable, en premier lieu pour les jeunes enfants.
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Il faut savoir que les précipitations sous la forme de pluie et de neige, qui fournissent l’eau indispensable à la vie de l’homme, sont inégalement réparties.
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La pénurie physique se situe dans les régions arides qui manquent de précipitations, alors que dans de nombreuses régions bien arrosées, la pénurie à une origine économique qui se manifeste par l’insuffisance des infrastructures hydrauliques.
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Sur les 110 milliards de mètres cubes par an, 64% sont reprises par la nature par évapotranspiration et les 36% restants alimentent les écoulements naturels, les rivières et les nappes souterraines, dans lesquelles s’opèrent les prélèvements humains.
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L’agriculture absorbe 95 % de la demande totale en eau et les 5% restants répondent aux besoins humains et à ceux de l’industrie.
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Au plan international, une convention relative au partage des ressources en eau, qui concerne le partage de 60% des ressources entre 150 nations, mise au point dans le cadre de l’ONU en 1997, n’est toujours pas entrée en vigueur.
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L’équilibre actuel est menacé par une série de facteurs défavorables, alors que du fait de la croissance démographique, la demande alimentaire mondiale devrait doubler en 40 ans, en sachant que la production agricole est tributaire de l’irrigation qui, absorbe actuellement 95% des quantités disponibles en eau.
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Il en résulte un risque de surexploitation des eaux souterraines que nous connaissons d'ors et déjà en France, où en période de sécheresse prolongée, le niveau des nappes phréatiques du pays baisse dangereusement.
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En même temps, certaines zones sont exposées à la salinisation des sols, à la fragilisation des zones humides et à la dégradation de la qualité de l’eau auxquelles les manifestations du réchauffement climatique ne sont pas étrangères.
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La part de l’industrie, relativement faible, est appelée à s’accroitre en raison de l’industrialisation des pays émergents.
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Pour satisfaire les besoins des populations en eau potable et de l’industrie, il faut passer par les solutions alternatives qui sont le recyclage des eaux usées urbaines collectées et le dessalement des eaux saumâtres et de la mer.
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L’alimentation des villes a été de tout temps une priorité absolue, en sachant que la population urbaine est partout en progression constante.
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L’explosion urbaine dans les pays en développement fait craindre des pénuries d’eau d’une ampleur inconnue par le passé et cela dans un contexte de difficultés financières croissantes.
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En effet, il faut chercher l’eau de plus en plus loin ou recourir à des opérations de recyclage, voire de dessalement coûteuses.
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Il faudrait pouvoir compter sur la coopération internationale, faute de quoi la résolution 64/12 des Nations unies de juillet 2010, reconnaissant le droit à l’eau potable pour tous, risque de rester un vœux pieux.
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Pour ce qui est de l’agriculture, celle-ci devrait pouvoir doubler sa production d’ici 2050, pour faire face à l’expansion démographique et à la demande croissante des populations accédant à une nouvelle prospérité, ce qui suppose une évolution des modes de culture, tout en rendent les plantes plus résistantes à la sécheresse.
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Ce problème concerne le blé, le riz et le maïs, qui représentent 60 % de l’alimentation.
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A défaut, le Monde s’expose à des pénuries alimentaires locales, aux conséquences imprévisibles.