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Les pauvres de demain se compteront parmi les retraités et demain, c’est aujourd’hui Article lu 17193 fois, depuis sa publication le 22/04/2011 à 09:37:00 (longueur : 4304 caractères)
Les régimes de retraite des salariés du secteur privé, régime de base géré par la Caisse nationale d’assurance-vieillesse, la CNAV et les régimes complémentaires par répartition, ARRCO et AGIRC ont été conçues pour servir, aux retraités, à 65 ans, à l’issue d’une carrière sans à-coups significatifs, un revenu de remplacement de l’ordre de 70% de la dernière ligne de leur dernière fiche de paye.
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Il était admis qu’à cet âge, les salariés ne devaient plus avoir de dettes, ni de personnes à charge, qu’ils bénéficient d’une couverture santé satisfaisante, qu’ils étaient logés correctement et qu'avec un revenu de remplacement de 70% de leur dernier salaire net, leur niveau de vie était sauvegardé.
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Au départ, les pensions étaient revalorisées sur la base de l’évolution des salaires, pour permettre aux retraités de ne pas subir les effets de l’inflation qui sévissait à l’époque et de bénéficier des gains de productivité des salariés.
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Puis, progressivement, le contexte économique ayant évolué, il a fallu prendre des mesures correctives pour maintenir l’équilibre des régimes, toutes mesures qui ont systématiquement joués au détriment des retraités.
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Nous les citons sans en garantie de l’ordre chronologique :
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* Les pensions, exonérées au départ de toutes charges sociales, se sont trouvées amputées de charges et de taxes croissantes, pour partie non déductible, un comble, du revenu imposable,
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* l’âge légal de départ à la retraite a été avancé, pour des raisons politiques, de 65 à 60 ce qui, après avoir fragilisé le régime de base, obligera progressivement de revenir aux 65 ans et même au-delà, malgré le chômage persistant de seniors. De ce fait les salariés n’ont pas pu acquérir, dans les régimes complémentaires par répartition les points de retraite des 5 années non travaillés, ce qui est très sensible pour les pensions des cadres et, dans une proposition moindre, pour les autres salariés,
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* Sans entrer, ici dans le détail, il suffit de savoir que le calcul des droits au titre du régime de base ont été profondément modifiés en juillet 1993, passé à l’époque inaperçue, du fait de son application progressive étalée sur de nombreuses années,
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* Depuis, la même date, la revalorisation des pensions du régime de base ne se fait plus sur la moyenne des salaires, mais selon un indice des prix de détail de l’INSEE, qui ne reflète pas la consommation des retraités. Il en résulte un décrochage croissant par rapport au coût réel de leur vie, qui finit par atteindre des proportions significatives,
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* Leur couverture d’assurance-maladie s’amenuise au rythme des déremboursements décidés par les pouvoirs publics en les obligeant, sauf à les garder à leur charge, à souscrire une assurance santé complémentaire, totalement à leur charge de plus coûteuse, sauf à bénéficier de la CMU complémentaire, ce qui n’est pas un signe de prospérité.
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Dans le contexte économique actuel, un nombre croissant de retraités se retrouvent avec des jeunes adultes à charge (leurs enfants), du fait de la difficulté pour eux de s’introduire dans un cursus professionnel avec un salaire décent.
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Enfin, l’allongement de l’espérance de vie, tout en étant à l’origine du déficit du régime général de la Sécurité sociale, joue au détriment du rendement des régimes complémentaires de retraite, qui ont pratiquement chuté de moitié et dont les plus affectés sont ceux dont le salaire d’activité e était supérieur à la tranche I des régimes sociaux .
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Rappelons que dans cette limite, la pension de la Sécurité sociale correspond à 50% du salaire retenu pour le calcul des droits à la retraite et l’Arrco est sensée la le complète à hauteur de 70%.
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Au-delà, l’Arrco honore les points acquis par non-cadres et l’Agirc ceux des cadres et chacun constate que l’on s’éloigne de plus en plus de l’objectif initial de 70%.
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Face à cette situation qui, dans la conjoncture actuelle ne peut que s’aggraver, les assureurs offrent aux actifs des plans de retraite par capitalisation, favorisés par l’Etat sous forme de déductions fiscales à l’entrée, voire d’un abondement défiscalisé, pouvant être accordé par l’employeur.
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A défaut, il reste l’assurance sur la vie, dans la mesure où ils ont de quoi épargner en vue de financer un complément de retraite par capitalisation.
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