On sait maintenant que le réchauffement climatique ne met pas fin aux vagues de froid

Les premières semaines de la saison hivernale que nous vivons ont accrédité l’idée qu’il n’y aura plus jamais de vague de froid comme celles que nous avons connues il n’y a pas encore si longtemps.
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C’est avec inquiétude que l’on a vu apparaitre, avec deux mois d’avances, les premiers bourgeons sur les arbres et sur les arbustes et de voir pointer du sol les tulipes enfouis au mois de novembre sous terre, pour fleurir en avril.
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On a même aperçu des taupinières se multiplier ces dernières semaines, alors que les taupes sont sensées hiberner en cette période de l’année.
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Début février, alors que l’hiver s’annonçait particulièrement doux, toutes les conditions étaient réunies pour préfigurer le réchauffement climatique que les experts, réunis régulièrement par milliers, nous annoncent régulièrement.
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Pour l’été prochain, on redoutait plus particulièrement la multiplication des pucerons et autres insectes néfastes pour les cultures faute d’être décimés par un bon coup froid, qui ne venait pas.
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Puis, brusquement, début février, le froid est arrivé, obligeant le pays à s’organiser, tant bien que mal, pour faire face aux chutes de neige et supporte une période de « grand froid » qui se prolonge de jour en jour.
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Les explications à cette vague de froid ne manquent pas, il s’agit d’abord de l'anticyclone qui a tardé à s’installer et qui permet, comme chaque année aux vents froids venant de Sibérie, d'arriver jusqu’en France.
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Par contre, le fait de toucher aussi les Baléares et l’Afrique du Nord s’explique moins aisément, voir pas du tout.
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Cependant, le système climatique est suffisamment complexe pour provoquer, dans le cadre d’un réchauffement moyen des températures localement froides, aggravés par la circulation des vents.
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Certains experts pensent que le réchauffement de l’Arctique, avec le déferlement de grandes masses d’eau douce dans l’océan, provenant de la fonte de la banquise, pourrait être à l’origine des vagues froides, justifiant le dérèglement climatique que nous constatons régulièrement.
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Ils en imputent les causes au changement de la pression atmosphérique, provoquée par la fonte des glaces.
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Les experts nous disent que l’impact du changement climatique ne se voit que sur le long terme et qu’il ne faut pas confondre la météo à l’instant T qui est difficile à prévoir. Toutefois le très court terme, avec les signes d’un changement climatique, est un phénomène qui permet de mesurer sur le long terme.
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Pour eux, ce qui se produit est très complexe, c’est le résultat de la superposition de fluctuations naturelles et de variations liées au réchauffement réel.
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Or, les premiers symptômes de ce réchauffement, s’ils ne se voient pas encore chez nous, sont déjà visibles aux deux pôles.
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Une fois la vague de froid terminée, nous risquons de subir encore quelques averses de neige plus ou moins spectaculaires en pleine mars, au risque d’être démentis par les faits, nous pensons que la prochaine vague de froid sérieuse ne sera pas là avant l’hiver prochain.