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Gestion de la dépression Article lu 45203 fois, depuis sa publication le 10/10/2013 à 16:44:19 (longueur : 4903 caractères)
La Journée européenne de la dépression aura lieu le 21 octobre prochain. En France, 3 millions de personnes seraient dépressives. Cette maladie impacte tous les aspects de la vie :
- Physiquement, par manque ou excès d'appétit ou de sommeil. La fatigue chronique, qui en découle, ralentit considérablement l'activité quotidienne.
- Socialement, car elle touche la vie intime, amicale, professionnelle ou scolaire.
- Intellectuellement, car la dépression affecte les fonctions cognitives, l'estime de soi, entraînant un cercle vicieux, dont il devient difficile de se sortir seul.
Quels interlocuteurs ?
L'interlocuteur privilégié reste le médecin traitant, qui est tout à fait habilité à diagnostiquer, évaluer et prendre en charge la dépression. Néanmoins, la plupart des généralistes manquent de disponibilité et la qualité de l'échange verbal est primordiale dans l'amélioration de l'état du patient.
Si cette approche est insuffisante, et pour rester dans le cadre de consultations prises en charge par l'Assurance maladie, un psychiatre pourra bien évidemment effectuer la prise en charge médicale de la maladie, mais aussi effectuer les actes administratifs qui gravitent autour : rédiger des certificats médicaux ou prescrire des arrêts maladie.
Par ailleurs, la famille, l'entourage a également un rôle à jouer dans l'amélioration de l'état du patient. Toutefois, ils doivent être vigilants, quant au risque d'être eux-mêmes malmenés par la maladie de leur proche.
La prise en charge médicale
Selon la gravité de l'épisode dépressif, le médecin fera appel, simultanément ou pas, à divers protocoles de soins :
Les antidépresseurs sont une famille de médicaments, elle-même divisée en sous-groupes, selon leur mode d'action. Leur utilisation est affinée en fonction des symptômes, mais aussi des effets positifs ou négatifs ressentis par le malade. En général, 2 à 6 semaines de traitement sont nécessaires, avant d'observer une régulation des fonctions du sommeil, de l'appétit et de l'humeur. Les anxiolytiques peuvent présenter un intérêt en raison de leur action rapide sur quelques symptômes, toutefois ils ne recouvrent pas tous les champs de la dépression.
Les psychothérapies semblent aussi efficaces que les anxiolytiques, dans les dépressions légères et modérées. Elles ont pour avantage de revaloriser le patient, en le rendant acteur de son processus de guérison. Pour gérer un épisode aigu, les thérapies cognitives et comportementales semblent particulièrement indiquées : le patient apprend à « dompter » ses émotions négatives, pour les rationnaliser. Elles sont également un facteur de prévention des rechutes. Les thérapies psychanalytiques sont d'un secours très restreint, en cas de crise. En revanche, elles trouvent toute leur utilité en seconde intention, pour que le patient s'approprie la compréhension de son état et de ce qui en est la cause, si elle est conjoncturelle.
L'hospitalisation concerne les dépressions sévères, quand le patient est particulièrement vulnérable au suicide ou à la perte d'autonomie. Hors du contexte à l'origine de sa dépression, il n'est plus en bute aux difficultés quotidiennes, ni à la nécessité de « faire bonne figure ». La durée des hospitalisations excède rarement 3 à 4 semaines.
La photothérapie, dont le principe est de compenser le manque de luminosité naturelle en hiver. Elle est indiquée dans les dépressions saisonnières.
La stimulation magnétique transcrânienne vise à remplacer un traitement médicamenteux mal supporté. Elle ne concerne que les dépressions modérées et s'opère grâce à un casque, qui transmet des impulsions magnétiques. Elle est indolore.
La sismothérapie concerne les formes graves de dépressions. Elle a pour ancêtre les électrochocs, dont la réputation fait encore bien frémir. Désormais, cette thérapie est effectuée sous anesthésie générale, donc sans douleur, avec une présence très marquée des équipes soignantes pendant et après la séance de traitement.
Le nombre de personnes dépressives reste difficilement quantifiable.
Comment les compter ?
Au nombre de consultations ?
A la consommation galopante d'antidépresseurs ?
Que dire de ceux qui la dissimulent, honteux d'être en souffrance « sans raison » ?
L'individualisme et la pression sociale semblent en tout cas favoriser grandement ces dénis volontaires.
Pour en savoir plus, sur FranceMédecin : http://www.riskassur-hebdo.com/actu01/actu_auto.php?adr=3009131308

SOURCES :
http://www.inpes.sante.fr/70000/cp/07/cp071009.asp
http://www.has-sante.fr
http://www.info-depression.fr/
http://www.vidal.fr/
http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs369/fr/index.html
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