En mars 2025, l'indice des prix à la consommation affiche une hausse de +0,2% Article lu 832 fois, depuis sa publication le 15/04/2025 à 09:42:17 (longueur : 4569 caractères)
En mars 2025, l'INSEE confirme une hausse modérée des prix à la consommation (+0,2 % sur un mois, +0,8 % sur un an), avec des dynamiques contrastées selon les secteurs. Voici une analyse détaillée pour mieux comprendre les tendances de l’inflation en France.
Alors que l’inflation avait connu des pics inédits entre 2022 et 2023, les derniers résultats définitifs de l’INSEE pour mars 2025 montrent une dynamique bien plus contenue : l’indice des prix à la consommation (IPC) progresse de 0,2 % sur un mois et de 0,8 % sur un an. Cette stabilité apparente cache cependant des mouvements très différents selon les composantes du panier de consommation.
Une hausse mensuelle portée par l'habillement
En mars, les prix augmentent légèrement, notamment en raison de la fin des soldes d'hiver. Le secteur de l'habillement et des chaussures enregistre une flambée mensuelle de +5,7 %, après une hausse modeste en février (+1,4 %). Cette saisonnalité impacte l'ensemble des produits manufacturés, dont les prix augmentent de +1,1 % sur le mois.
En revanche, les services restent stables (0,0 %), et les prix de l'énergie poursuivent leur recul (-1,5 %), freinant l'inflation globale.
Des prix alimentaires en léger rebond
Les prix de l'alimentation enregistrent une hausse mensuelle de +0,3 % après une légère baisse en février. Sur un an, l'augmentation atteint +0,6 %, tirée essentiellement par les produits frais, dont les prix bondissent de +3,8 %.
Parmi ces produits, ce sont les légumes frais (+5,5 %), les fruits frais (+3,4 %) et le poisson frais (+3,7 %) qui subissent les plus fortes hausses, dans un contexte de tensions climatiques et de taxation croissante sur certains produits.
L'énergie en fort repli annuel : une dynamique contrastée
L'un des principaux moteurs de la faible inflation actuelle est la baisse des prix de l'énergie, qui reculent de 6,6 % sur un an, tirés par une chute des prix des produits pétroliers (-7,2 %) : gazole (-7,8 %), essence (-7,2 %), combustibles liquides (-6,9 %). L'électricité recule également (-12,8 %), contrairement au gaz qui s'inscrit à la hausse (+18,9 %), révélant des arbitrages tarifaires différenciés.
Services : stabilité globale, mais explosion des prix de l'assurance
Les services affichent une inflation annuelle de +2,3 %, stable par rapport à février.
Toutefois, cette moyenne masque de fortes disparités :
Les assurances flambent de +11,6 % sur un an, accentuant le poids du poste « autres services » (+3,5 %).
Assurance habitation, l'indice passe de 143,46 en février à 143,85 en mars soit une hausse sur 1 mois de +0,3%, sur 3 mois la hausse est de +6,5% et sur 1 an de +15,3%
Assurance santé, l'indice ne bouge presque pas de 143,46 en février à 143,85 en mars soit une stabilité sur 1 mois, sur 3 mois la hausse est de +3,3% et sur 1 an de +10,3%
Assurance auto, l'indice passe de 132,57 en février à 134,81 en mars soit une hausse sur 1 mois de +1,7%, sur 3 mois la hausse est de +6,5% et sur 1 an de +11,6%
Les services de restauration restent dynamiques (+2,2 %).
A l'inverse, les services de communication voient leurs prix reculer fortement (-11,4 %), tout comme les transports aériens (-3,8 %), malgré l'augmentation de la taxe de solidarité sur les billets.
Une inflation sous-jacente stable mais toujours supérieure à l'IPC
L'inflation sous-jacente (ISJ), qui exclut les éléments volatils comme l'énergie et les produits frais, reste stable à +1,3 % sur un an. Elle traduit une tension persistante dans les prix de fond, notamment ceux des services.
L'indice harmonisé (IPCH), utilisé à des fins européennes, suit une trajectoire similaire : +0,2 % sur un mois, +0,9 % sur un an.
Des disparités sociales et territoriales
L'analyse selon les catégories de ménages met en lumière des écarts :
- Pour les ménages urbains ouvriers/employés : IPC hors tabac en hausse de +0,7 % sur un an.
- Pour les ménages les plus modestes (1er quintile de niveau de vie) : hausse limitée à +0,3 %, traduisant une consommation plus affectée par les postes à prix modérés (alimentation, énergie) en baisse ou en stabilité.
Les chiffres de mars 2025 confortent l'hypothèse d'un ralentissement durable de l'inflation, notamment grâce à la détente sur les prix de l'énergie et des produits manufacturés. Toutefois, l'envolée des prix des assurances et la résilience de certains services laissent entrevoir des tensions persistantes sur certains postes. La vigilance reste donc de mise, d'autant que l'inflation sous-jacente demeure au-dessus de l'IPC global.
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