Actualité, information des Risques, des Assurances et de la Finance. nominations, produits nouveaux, résultats, classements, accords, acquisitions, cessions, partenariats, implantations, points de vue, conjoncture, ... RiskAssur : votre magazine professionnel des risques et des assurances depuis 1994
Faits point accords acquisitions nominations
nouveautés organisation indices Resultats Agenda
Abonnement Privilège Abonnement magazine mag. anciens numéros Commentaires mentions légales
Brèves boutique PèreLaFouine Notre-Siècle Terre-Futur.com
Il y a, actuellement, 187 internautes qui consultent des articles, 12 307 pages lues aujourd'hui (depuis minuit)


Essayer RiskAssur PRIVILEGE pour seulement 15 euros,
vous donnant acces a l integralite des archives (plus de 35 000 articles) : cliquez ICI


d'autres articles sur RISQUE

Italie/naufrage: tragédie humaine et risque écologique autour de l’épave

Article lu 15640 fois, depuis sa publication le 16/01/2012 à 12:55:00 (longueur : 7497 caractères)


Les sauveteurs voulaient encore croire au miracle lundi, recherchant, malgré le mauvais temps, d’ultimes survivants après le naufrage du Costa Concordia, qui a fait six morts près de l’île italienne du Giglio, et constitue une grave menace pour l’environnement, selon un ministre italien.

"Nous sommes encore en train de rechercher des rescapés", a déclaré à l’AFP le maire du Giglio, Sergio Ortelli. "J’ai toujours espoir, parce qu’on ne peut jamais savoir dans ce labyrinthe, une bulle d’air peut permettre à des personnes de vivre un peu plus longtemps", a-t-il espéré, alors que la météo s’est considérablement détériorée avec l’arrivée de la pluie et la levée du vent.

Lundi à l’aube, après une nuit de recherches sans relâche, les sauveteurs ont retrouvé le corps d’un homme, muni de son gilet de sauvetage, sur le deuxième pont, dans la partie émergée du navire. Son identité et sa nationalité ne sont pas encore connus.

Le bilan provisoire s’élève à six morts, dont deux Français, un Italien, un membre d’équipage péruvien, une soixantaine de blessés et seize disparus.
Parmi eux, figuraient dimanche soir quatre Italiens: un père de 36 ans et sa fille de 5 ans ainsi que deux femmes siciliennes de 50 et 49 ans, déclarées saines et sauves par les secouristes, mais dont la famille a perdu la trace.
Deux Américains manquaient aussi à l’appel, deux couples de Français, et une personne dont la nationalité n’a pas été communiquée.

Outre la tragédie humaine, les autorités redoutent désormais un "désastre"
écologique avec la fuite des 2.380 tonnes de carburant qui se trouvent dans les entrailles du mastodonte, en équilibre sur des rochers à moins de 50 mètres de la côte.

Le naufrage comporte "un très haut risque" pour l’environnement de l’île du Giglio, entourée d’une réserve naturelle protégée, et "une intervention est urgente", a déclaré le ministre de l’Environnement, Corrado Clini.

"L’objectif est d’éviter que le carburant ne s’écoule du navire: nous travaillons sur cette question", a-t-il ajouté. "C’est un gazole dense, lourd, qui pourrait se sédimenter dans les fonds, ce serait un désastre", avait-il déclaré à La Stampa, imaginant le pire, "avec les effets, connus en pareil cas, sur la faune marine et les oiseaux".

Une équipe d’experts de la société néerlandaise Smit&Salvage tente de mettre le navire en sécurité.

"D’après les premières constatations, le navire semble assez stable, il n’y aucune fuite, tout est sous contrôle pour l’instant", a affirmé le maire, tout en disant redouter cette "bombe écologique qui se trouve à l’intérieur du navire".

En attendant, le commandant du Costa Concordia, Francesco Schettino, est dans la ligne de mire. Accusé d’homicides multiples et abandon du navire (il risque douze ans de prison pour ce seul délit), il se trouve en détention depuis samedi à Grosseto (centre) notamment en raison de "risque de fuite et de dissimulation de preuves", selon le le procureur en charge de l’enquête, Francesco Verusio.

Selon des témoins cités par le Corriere della Sera, il a voulu "faire plaisir" au responsable des serveurs, Antonello Tievoli, originaire de l’île du Giglio en passant près de ses côtes, pour le récompenser d’avoir renoncé à une semaine de congés.

"Antonello, viens voir, nous sommes tout près de ton Giglio", a-t-il dit, selon des témoins cité par le journal. Tievoli est monté sur le pont supérieur, s’est penché sur le bastingage, a vu l’île s’approcher
dangereusement: "Attention, nous sommes extrêmement près de la côte", a-t-il dit au capitaine. Mais l’impact est survenu immédiatement après.

"Le grand naufrage pour une petite faveur", titre le journal, à propos de cette parade, surnommée l’"inchino" (la révérence), toutes lumières allumées et à grand renfort de sirènes pour saluer les habitants de la côte. "Une scène toujours magnifique, digne de Fellini… à condition de ne pas trop s’approcher de la côte", commentait lundi un résident de l’île.

Dimanche soir, la société Costa Croisière, dont la société mère est le croisiériste américain Carnival, a elle-aussi accusé son commandant d’avoir "commis des erreurs de jugement qui ont eu de graves conséquences", tant sur la trajectoire hasardeuse du bateau que sur les procédures d’urgence. Il est accusé d’abord d’avoir minimisé le premier choc -assurant aux passagers qu’il s’agissait simplement d’une panne électrique sans prévenir la capitainerie qui a été alertée… par les passagers. Puis d’avoir mis du temps à donner l’ordre d’évacuation du navire qu’il a quitté six heures avant les opérations de secours.

Son président doit donner une conférence de presse au siège de la société, basée dans le grand port de Gênes (nord-ouest), et où les drapeaux ont été mis en berne en signe de deuil.

Le défenseur du capitaine du paquebot, Me Bruno Leportetti, a au contraire affirmé que celui-ci, "très affecté" par la catastrophe, avait effectué une "manœuvre brillante" après l’impact sur le rocher. "Mon client a effectué une manœuvre d’urgence pour rapprocher le plus possible le navire de la côte.
C’était le seul moyen d’éviter que le bateau coule en haute mer. Je ne suis pas d’accord avec les charges contre lui", a déclaré l’avocat.

A l’inverse, certains font figure de héros après le drame qui évoque le naufrage du Titanic --et le film qu’en a tiré James Cameron-- cent ans après la tragédie. Tel le commissaire de bord Manrico Giampietroni qui a sauvé des dizaines de personnes avant de tomber dans un trou, se blessant au front et se fracturant une jambe. "Je n’ai fait que mon devoir", a sobrement commenté M.
Giampetroni, qui avait pu être évacué dimanche après 36 heures passées bloqué dans l’épave.

Un couple de jeunes mariés sud-coréens, qui a pu lui aussi être sauvé, a raconté son cauchemar à l’agence sud-coréenne Yonhap.

"Lorsque nous nous sommes réveillés, le bateau penchait", a déclaré Han Ki-Deok, 29 ans qui effectuait un voyage de noces avec Jeong Hye-Jin. Le couple s’est engagé dans le couloir mais la pente était tellement forte que les deux jeunes gens ne pouvaient pas avancer. Le couple a alors décidé de rentrer dans sa cabine, dans le noir et le froid. Munis de leur gilet de sauvetage, ils enfilaient à tour de rôle un gilet supplémentaire pour combattre le froid et se sont nourris pendant trente heures de biscuits et d’eau.

Au moment du naufrage, vendredi soir vers 21H30 (20H30 GMT), le navire transportait quelque 4.229 personnes dont plus de 3.200 touristes de 60 nationalités différentes et un millier de membres d’équipage de 40 nationalités dont de nombreux Asiatiques (environ 300 Philippins, 200 Indiens,
170 Indonésiens).

Les rescapés ont été pour la plupart rapatriés vers leurs villes d’origine en Italie et à l’étranger.
#
ILE DU GIGLIO (Italie), 16 jan 2012 (AFP) - Par Ljubomir MILASIN
#
Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © (2010) Agence France-Presse. Toutes les informations reproduites dans cet article sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l’AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l’accord préalable écrit de l’AFP. L’AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.









Sommaires de RiskAssur-hebdo


Pour vous abonner
au magazine RiskAssur-hebdo
cliquez ICI

26/09/2024 à 10:15:45
Numéro 808 de RiskAssur-hebdo du vendredi 27 septembre 2024
Edito - Les JO de Paris 2024 ont été une formidable réussite qu'il reste à exploiter (Erik Kauf) Commentaire - La transformation du village olympique constitue une des plus grandes opérations urbaines d'Europe (Erik Kauf) Perspectives - Cro...

19/09/2024 à 10:20:12
Numéro 807 de RiskAssur-hebdo du vendredi 20 septembre 2024
Edito - Décalage entre coûts et revenus de l'intelligence artificielle (Erik Kauf) Commentaires - Faisons le point des nouveautés dans le domaine de l'épargne (Erik Kauf) Tribunes - Le monde financier d'aujourd'hui est plus opaque qu'en 2008...

Plus de titres


A la une
1415 lectures - publié le, 27/09/2024 à 07:16:11

1340 lectures - publié le, 27/09/2024 à 07:12:59

1197 lectures - publié le, 27/09/2024 à 07:00:31

1388 lectures - publié le, 26/09/2024 à 10:59:12

4515 lectures - publié le, 26/09/2024 à 07:46:10



© 2000/2024 par FRANOL Services - riskassur™ est une marque déposée par FRANOL Services / ISSN 1632-3106
Numéro de dépôt 702978 CNIL fait le 1 février 2001
en application de l'article 16 de la loi du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés.
RiskAssur et RiskAssur-hebdo sont des éditions de FRANOL Services - Immeuble Val de Loire - 4 passage de la Râpe - 45000 Orléans - tel :02 38 21 30 88
RCS Orléans 339 587 768 - SARL de 7 622,45 € - Gérant : Olivier Kauf
- données légales