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Ce que l’on peut dire du devenir de l’assurance vie Article lu 20304 fois, depuis sa publication le 16/03/2012 à 07:31:53 (longueur : 4281 caractères)
Faute de pouvoir conseiller les assurés qui nous en font la demande, s’il faut rester ou sortir de l’assurance vie, nous ne pouvons que leur décrire la situation actuelle de celle-ci, telle que nous la percevons, car nous ne sommes pas des conseillers financiers.
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Il s’agit bien entendu des contrats en euros.
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Ainsi, l’assurance vie en euros, qui était, pendant de longues années, l’instrument d’épargne préféré des Français, réputé pour sa sécurité, son rendement honorable, toujours supérieurs à l’inflation et son statut fiscal préférentiel, est devenue pour certains un sujet de préoccupation.
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Celui-ci se manifeste depuis quelques mois par des retraits supérieurs aux dépôts, probablement moins par crainte pour la sécurité des fonds épargnés, que par des besoins de liquidité.
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Quoi qu’il en soit, cette décollecte comme disent les professionnels, peut obliger des assureurs, par manque de liquidités, à vendre des actifs à contre temps, ce qui ne manquera pas de peser sur les résultats de leur gestion financière.
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Il y a aussi les menaces qui pèsent sur les dettes souveraines, à commencer par celles de la Grèce, dépréciées jusqu’à présent de 70% et détenues probablement pour partie par les assureurs.
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On sait que les assureurs ont pour habitude de placer les capitaux disponibles en fond d’Etat, réputés pour leur sécurité, à commencer par ceux de leur propre pays, mais ils ne communiquent pas sur la composition de leur portefeuille titre, parce qu’il leur appartient.
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Depuis peu, on sait ce qu’il en est de la sécurité des placements en fonds d’Etat et que le risque qu’il représente est loin d’être derrière nous.
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Pour ce qui est des avantages fiscaux, ceux-ci se sont amenuisés avec le temps, cependant les assurés, généralement des retraités, qui ont besoin de retirer régulièrement des fonds pour améliorer leur revenu de remplacement, peuvent encore le faire dans de bonnes conditions fiscales, sur des contrats, de plus de 8 ans d’ancienneté, ce qui est généralement le cas.
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Cependant, dans le mesure où il est question, pour certains candidats aux élections présidentielles, d’assimiler la fiscalité des revenus du capital à celui du travail, même dans ce domaine, on n’est plus sûr de rien.
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Dès à présent, les distributions annuelles des produits de l’assurance vie en euros subissent, des prélèvements sociaux significatifs„ maintenant de 13,5 %, mais c’est le cas de tous les revenus de placements financiers, hormis le livret A.
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Il faut savoir que les taux nets, annoncés par les assureurs son nets de frais de gestion, mais qu’il faut en déduire les prélèvements sociaux.
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Cependant, le problème le moins satisfaisant est celui de la rémunération de l’épargne capitalisé, des contrats adossés à l’actif général de l’assureur.
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Les assureurs sont obligés de reverser à ce titre aux assurés au moins 85% du résultat de leur gestion technique et financière, mais ils ne sont pas obligés de le répartir uniformément entre tous les types de contrats.
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Les assureurs, une fois les taux garantis servis, peuvent attribuer les revenus distribuables aux séries de contrats de leur choix.
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Ils le font en fonction de leur intérêt commercial et en favorisant les contrats ouverts à la souscription au détriment des contrats fermés.
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Alors que les rendements ont tourné en 2011 autour de 3%, s’ils avaient été distribués uniformément, les assureurs ont attribué à leurs contrats phares, avant prélèvements sociaux de 4% et parfois davantage.
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Ces contrats risquent d’être fermés à leur tour, et alors « adieu Berthe ».
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En effet, les contrats fermés à la souscription en font les frais avec des rendements en 2011 de 2,25 à 2,60 %, ce qui en situe un grand nombre d’entre eux, taxes sociales déduites, sous la rémunération du livret A.
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Le record est détenu par contrat rémunéré à hauteur de 2,10 % soit un rendement net de 1,81%.
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Qui dit mieux ?
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Cependant, dans la période d’euphorie des années quatre-vingt-dix, des assureurs avaient assortis leurs contrats d’un taux garanti de 4,50%, ce qui n’avait rien d’exorbitant à l’époque, sauf que cette garantie est accordée sans limitation de durée.
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Pour ceux qui en bénéficient, c’est actuellement une aubaine, à conserver le plus longtemps possible !
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