Stabilité mais mauvaise répartition géographique des généralistes libéraux

Selon l’édition annuelle de l’Atlas de la démographie médicale publié par le Conseil national de l’Ordre, la France comptait au 1er janvier de cette année 193 828 médecins en Métropole, à 0,03% près, autant qu’au 1" janvier 2010.
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Ce chiffre dénote une stabilité à un niveau -record, en sachant que les généralistes étaient deux fois moins nombreux à la fin des années soixante dix.
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Cependant, la densité médicale recule pour la première fois, en raison de la hausse de la population, en passant de 308,8 à 306,7 médecins pour 100 000 habitants.
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Ce recul passerait inaperçu, s’il n’y avait pas la mauvaise répartition géographique du corps médical.
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Les régions les mieux loties, Paca et Ile-de-France comptent 1,5 fois plus de médecins que les plus démunies, la Picardie, le Centre et la Haute Normandie, sans compter les différences au sein de chacune de ces régions, qui accentuent les difficultés de trouver un médecin, pour la population.
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Les jeunes médecins s’installent plus volontiers, à la fin de leurs études, dans les villes universitaires où ils ont terminé leurs études qu’à la campagne, voire en centre-ville, plutôt qu’en banlieue, qui se transforment en déserts médicaux.
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Cependant, l’inquiétude, si inquiétude il y a, vient d’ores et déjà du vieillissement des médecins en activité.
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En effet, les médecins vieillissent, ce qui fait que la moyenne d’âge est passée de 50 à 51,4 ans entre 2009 et 2010 et que les plus de 55 ans représentent 42,9 % du corps médical.
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L’ordre de médecins s’alarme en outre de la faible proportion de jeunes médecins qui choisissent l’exercice libéral, soit 9,4% des nouveaux inscrits de l’année.
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Les autres choisissent le salariat dans l’industrie, la médecine scolaire, les maisons de retraite et les centres de santé où l'on en a également grand besoin.
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Les médecins qui acceptent le statut de médecins libéraux déplorent les multiples contraintes qui pèsent sur leur activité, paperasserie, relations tendues avec l’Assurance maladie, complexité de la gestion comptable et exigences des patients, qui poussent au « clientélisme ».
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Cependant, la majorité d’entre eux se dit satisfait, voir très satisfait d’avoir choisi le mode libéral en raison de l’indépendance, du contact avec les patients et l’autonomie de gestion de leur temps qui en découle, au point de recommander à un jeune confrère d’exercer en secteur libéral.
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L’Ordre des médecins s’est également intéressé au manque d’intérêt pour les régions en difficulté des jeunes diplômés, pour constater qu’ils vivent majoritairement en couple et ont des enfants, ce qui leur impose les mêmes contraintes pour le choix de leur implantation géographique qu’à toute autre famille : travail pour le conjoint et scolarisation des enfants, notamment.
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Par ailleurs, il ressort de l’enquête que 903 généralistes ont cessé leur activité avant l’âge de la retraite à cause des contraintes liées à leur activité, comme les gardes de nuit et de Week-End et des charges trop lourdes, qu’ils ont à supporter, ce qui dénote un sentiment d’insatisfaction.
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Pour y échapper, ils poursuivent leur activité à hôpital, en salariat,soit en qualité de remplaçants.
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Les problèmes liés à la rémunération, l’état de satisfaction ou d’insatisfaction des médecins à cet égard et les conséquences sur le choix des modalités d’exercice de leur activité qui en découle, n’ont pas été abordés à ce stade.