d'autres articles sur SCHISTE
On risque de reparler des gaz de schiste au cours des prochains mois
Article lu 21931 fois, depuis sa publication le 17/07/2012 à 08:57:46 (longueur : 2181 caractères)
La réforme du Code minier, annoncé pour être effectif avant la fin de 2012, sera l’occasion de reparler de l’interdiction de la recherche et de l’exploitation de gisement d’huile et de gaz de schiste par des moyens non conventionnels.
#
Il s’agit de fractionnement hydraulique pratiqué actuellement d’une manière intensive aux Etats-Unis, malgré les réserves formulées au plan environnemental et qu’en Europe, la Pologne, autre pays disposant d’importantes réserves d’huile et de gaz de schiste est sur le point de suivre.
#
Cette interdiction est intervenue l’année dernière, alors même que la mobilisation était à son comble contre l’exploitation de gaz de schiste en France.
#
Quant à la réforme du Code minier, son objet est d’y intégrer le respect du principe de précaution et des obligations d’information des citoyens contenu dans la Constitution, alors que le texte actuel, qui date de 1956, en étant lui-même issu d’une loi de 1810 n’y répond pas.
#
Le projet, annoncé par Nicole Bricq, remplacée depuis à tête du ministère de l’Écologie par Delphine Batho reflète toujours l’intention première du gouvernement.
#
Pour ce qui est des gisements de gaz de schiste, dont la France semble être largement dotée, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a suggéré que la question de leur exploitation doit être posée, ce qui pourrait relancer lé débat.
Cependant, le débat, s’il a lieu, risque d’être animé au sein de la majorité au pouvoir, en sachant qu’un sénateur du parti écologiste EELV, Jean-Vincent Placé, membre de celle-ci a immédiatement répliqué « Qu’en terme stratégique, industriel et environnementaux, c’est une lourde erreur ».
#
A l’opposé, les défenseurs des gaz de schiste, parmi lesquels Total et GDF Suez, font valoir que leur exploitation permettrait des créations d’emplois, comme aux Etats-Unis et rendrait la France moins dépendante du gaz importé de l’étranger.
#
Une étude du département américain de l’énergie, US EIA a évalue d’ailleurs le gisement français de gaz de schiste à 5000 milliards de mètres cubes, soit le deuxième plus important dans l’Union européenne, dernière la Pologne, avec 5 300 milliards de mètres cube.