Les risques des jeunes conducteurs dans la circulation

Les jeunes conducteurs sont surexposés aux risques d’accident de la circulation, c'est ce qui ressort d'une nouvelle enquête menée par l'IBSR (Institut Belge pour la Sécurité Routière).
Cette enquête a été réalisée à la demande d’Etienne Schouppe, Secrétaire d’Etat à la Mobilité, une enquête auprès de 3000 jeunes de 18 à 24 ans.
#
Les jeunes femmes et les jeunes hommes ne courent pas les mêmes risques
#
Pour les jeunes hommes de 18 à 24 ans, e risque d'accident grave est 5 fois plus élevé que chez les conducteurs entre 32 et 64 ans.
#
Par contre, les pour les jeunes femmes entre 18 et 24 ans, le risque d'un accident corporel grave est plus de deux fois plus élevé que chez les conductrices entre 32 et 64 ans.
#
Ainsi, si l'âge à une importance dans les risques d'accidents graves, les jeunes femmes semblent beaucoup plus prudentes que les jeunes hommes.
#
Toutefois, si l'on tient compte du nombre de kilomètres parcourus en calculant le risque d'accident, l'IBSR constate que celui?ci est moins élevé chez les hommes que chez les femmes. De prime abord, cette constatation peut paraître contradictoire avec les statistiques officielles de l’IBSR, mais elle est due au fait que les accidents dont il est question dans l’enquête sont surtout des accidents matériels, alors que les statistiques analysent les accidents corporels, pour lesquels le risque est plus important chez les jeunes hommes.
#
Contexte de l'apprentissage à la conduite en Belgique
#
25% des jeunes ayant répondu ont suivi une formation en auto?école sans accompagnateur (20 h de cours en auto?école après lesquelles le jeune peut conduire seul) et 40% disent avoir opté pour la filière libre.
#
La durée moyenne du stage d’apprentissage est de minimum 12 mois pour 40 % des répondants.
#
Sur le plan de l'accidentologie, il ressort que les jeunes qui choisissent l’auto?école sans accompagnateur parcourent un plus grand nombre de kilomètres que ceux qui ne peuvent conduire qu'accompagnés.
#
Il ressort de l'enquête que 13,8% des jeunes, ayant répondu, ont été impliqués dans un accident au cours des 12 derniers mois. Dans 87% des cas se sont uniquement des accidents matériels, dans 11,4% des cas des accidents corporels sans gravité, mais dans 1,6% des cas des accidents corporels graves.
#
Les accidents des jeunes conducteurs sont plus fréquents lors d'un déplacement privé que de déplacements professionnels.
#
Par ailleurs, plus le nombre de tentatives à l'examen pratique de la conduite est important, plus le risque d’accident l’est aussi.
#
De plus, il semble que plus le niveau d'étude est bas, plus le risque d'accidents – dans les premiers milliers de kilomètres suivant l’obtention du permis – soit important. Après les premiers milliers de kilomètres, le risque semble identique quelque soit le niveau de formation.
#
En conclusion, Etienne Schouppe, Secrétaire d’Etat à la Mobilité, indique "les jeunes doivent être particulièrement vigilants au cours des premiers milliers de kilomètres parcourus. Ils doivent en effet d’abord acquérir les automatismes requis en matière de maîtrise du véhicule, ce qui se fait parfois au détriment du décodage des situations de trafic. Certains ont, par ailleurs, tendance à sous?estimer les risques objectifs et à surestimer leurs propres possibilités".