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Les troubles DYS et la scolarité Article lu 21507 fois, depuis sa publication le 02/09/2013 à 13:30:47 (longueur : 4510 caractères)
Un enfant « DYS » court à l'échec scolaire, si son trouble n'est pas pris en compte. Ces désordres, d'ordre cognitif, perturbent l'apprentissage. On y trouve pêle-mêle la dyslexie, la dyscalculie, la dyspraxie, etc.
En France, 6 à 8 % des enfants d'une classe souffriraient de troubles DYS, mais ce n'est qu'une estimation. Les statistiques peinent à les dénombrer, les critères retenus n'étant pas les mêmes selon les études. De plus, le parcours pour poser le diagnostic est particulièrement laborieux.
Quels signes doivent alerter ?
L'entrée en maternelle révèle souvent les difficultés de l'enfant : production graphique pauvre ou de mauvaise qualité, maladresse, déficit d'attention, etc.
Cette situation est susceptible d'alarmer l'enseignant et de modifier le comportement social de l'enfant, y compris dans son milieu familial. Au moindre mal-être perceptible, parents et professeurs doivent se rapprocher afin de s'informer mutuellement.
Attention : certains troubles DYS sont facilement assimilés à de la paresse, voire à un manque d'éducation ou de stimulation. La démarche ne peut pas être constructive, si elle passe par la culpabilisation de l'enfant, des parents ou du professeur.
Origine des troubles DYS ?
Les troubles DYS ne relèvent pas d'une déficience intellectuelle. En dépit d'une intelligence normale, l'enfant fait face à des difficultés durables d'apprentissage, qui se manifestent dans différents domaines :
- le langage écrit ou oral
- la motricité, l'attention et les fonctions exécutives
- les activités numériques
- les processus liés à la mémoire, etc.
Conséquences des troubles DYS
Outre l'échec scolaire, ils conduisent à des déséquilibres psycho-affectifs : les revers répétés, inexpliqués et culpabilisants altèrent la confiance de l'enfant.
Il faut bien assimiler qu'un trouble DYS rend une tâche plus ardue, pour celui qui en souffre : la lecture, l'écriture, l'attention… Ponctuellement, l'enfant peut parvenir à réaliser ce que l'on attend de lui, mais là où l'automatisation permet aux autres de le faire sans y penser, lui doit fournir un effort disproportionné, au regard de la tâche à accomplir. À moyen et long terme, cet effort n'est pas tenable.
Quels interlocuteurs contacter ?
En premier lieu l'enseignant, qui redirigera éventuellement les parents sur les psychologues ou les médecins scolaires, voire les RASED (Réseaux d’Aides Spécialisées aux Élèves en Difficulté), mais les moyens ici mis en œuvre ne permettent pas de détecter et d'aider réellement les élèves DYS.
Après cette première approche, le médecin traitant, le pédiatre de l'enfant ou la PMI (Protection Maternelle et Infantile) peuvent évaluer les troubles, à condition qu'ils y aient été sensibilisés.
L'étape supérieure consistera à contacter un CMPP (Centres Médico Psycho Pédagogiques) ou un service hospitalier de pédopsychiatrie. Une équipe pluridisciplinaire évaluera l'enfant : orthophoniste, neuropsychologue, psychologue clinicien, psychomotricien, ergothérapeute ou encore ophtalmologiste. Leur bilan mutuel aboutira à un diagnostic. Malheureusement, ces structures sont peu nombreuses et les délais d'attente sont souvent décourageants.
Les associations de parents spécialisées dans les troubles DYS peuvent apporter une aide non négligeable, pour trouver les bons interlocuteurs.
Le diagnostic, gage de prise en charge
Le diagnostic est primordial : il conditionne l'accès à l'ensemble des prises en charge, dont l'enfant et ses parents peuvent bénéficier, en fonction de la gravité du handicap :
- L'accompagnement médical ciblé sur les carences
- L'aménagement de la scolarité, avec un Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS) ou PAI (Projet d’Accueil Individualisé)
- Le versement d'éventuelles aides financières comme l’Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé (AEEH) ou la Prestation de Compensation du Handicap (PCH)
Mais surtout, le diagnostic expliquera les difficultés de l'enfant et le déculpabilisera… sous réserve de pouvoir l'obtenir, car s'il existe des programmes et des procédures pour gérer ces troubles reconnus par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la réalité du terrain est toute autre. Faute de structures en nombre suffisant, il reste l'option des cabinets libéraux, mais leur coût n'est pas à la portée de toutes les bourses.

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