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Le retraitement du combustible usé de Fukushima est envisageable à La Hague Article lu 15380 fois, depuis sa publication le 23/04/2012 à 07:32:40 (longueur : 4458 caractères)
Le combustible nucléaire usé entreposé dans les piscines de désactivation de la centrale accidentée de Fukushima pourrait être retraité sur le site de La Hague en France si le gouvernement japonais le souhaite, a déclaré vendredi à Tokyo le président du groupe Areva, Luc Oursel.
"Le retrait du combustible des piscines est confié aux concepteurs de la centrale qui ont les compétences requises, mais nous avons proposé que la France joue un rôle dans le retraitement", a-t-il expliqué au cours d’une rencontre avec des journalistes francophones.
"On pourrait imaginer qu’une partie de ce combustible soit pris en charge dans l’usine de La Hague si le gouvernement japonais le souhaite", a-t-il ajouté.
"Traiter du combustible usé qui a été exploité au Japon ou ailleurs fait partie des missions de ce site", a fait valoir M. Oursel, prenant les devants contre une éventuelle levée de boucliers en France.
"Il y aura bien sûr le cas échéant des mesures particulières à mettre en place, une pédagogie à faire, mais il faut avoir une approche rationnelle", a-t-il insisté.
Le retraitement pourrait en outre être partiellement effectué dans une usine de retraitement au Japon, à Rokkasho (nord), en partie construite sur le modèle de celle de La Hague, si tant est que les Japonais parviennent à résoudre les problèmes qui bloquent sa mise en exploitation depuis des années.
"Nous avons envoyé des experts à Rokkasho pour aider à intervenir sur l’installation actuelle et tenir un calendrier de démarrage qui soit réaliste et fiable", a confié M. Oursel, sans préciser les échéances estimées.
Initialement, l’usine, dont les travaux ont débuté en 1993, devait être opérationnelle en 2000, mais les ennuis se sont accumulés lors des étapes finales. Son lancement est à présent officiellement prévu au mois d’octobre cette année.
Outre le retraitement, Areva a proposé aux Japonais des technologies robotiques pour l’intervention dans les réacteurs ainsi que des techniques pour la mesure de la décontamination hors de la centrale.
"Nous allons aussi intensifier nos actions pour l’amélioration de la sûreté des réacteurs existants", a assuré M. Oursel, précisant qu’Areva a déjà vendu à une compagnie de l’Ouest du Japon, Kansai Electric, 45 recombineurs d’hydrogène pour équiper 9 réacteurs.
Un tel système, s’il avait été mis en place à Fukushima, aurait peut-être permis d’éviter les explosions qui ont détruit des réacteurs de ce complexe atomique du Nord-Est du Japon mis en péril par le séisme et le tsunami du 11 mars.
Pendant son deuxième séjour au Japon depuis qu’il dirige Areva, outre des dirigeants de sept compagnies d’électricité du Japon, Luc Oursel a rencontré le ministre de l’Industrie, Yukio Edano, ainsi que celui de l’Ecologie, Goshi Hosono, par ailleurs chargé du suivi de l’accident de Fukushima.
Cette visite est intervenue alors que le Japon n’a plus qu’un seul réacteur en activité, lequel sera arrêté le 5 mai pour maintenance régulière, ce qui réduira à néant la production d’électricité d’origine nucléaire dans l’archipel.
"Le Japon va se retrouver sans réacteur nucléaire mais avec un système électrique qui ne fonctionne pas de façon satisfaisante, puisque le pays a recours à des importations massives de combustibles fossiles, avec un poids colossal sur la balance commerciale et des compagnies électriques qui vont afficher des comptes négatifs. Ce qu’il advient en ce moment ne permet pas de conclure que se passer de l’énergie nucléaire est possible", a insisté M.
Oursel.
Mais le même d’ajouter: "nous discutons toutefois aussi avec les Japonais des possibilités dans le domaine des énergies renouvelables, car il ne faut pas opposer nucléaire et renouvelables, il faut jouer sur la complémentarité des deux".
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TOKYO, 20 avr 2012 (AFP)
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