Le temps est venu de prendre en compte les évènements climatiques extrêmes

Dans un rapport publié il y a peu, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat le Giec qui travaille sous l’égide de l’ONU, analyse la vulnérabilité des pays face aux risques liés au changement du climat, qui se dessine sous nos yeux.
#
Ce rapport fait allusion aux cyclones et pluies torrentielle sous les tropiques mais dont nous venons d’éprouver les effets dans le midi de la France.
#
Il constate que la sécheresse est en augmentation durant certaines saisons et dans certaines régions depuis le début du siècle, comme la poursuite de l’érosion des côtes et des inondations en raison de la hausse du niveau de la mer, alimentée par la fonte des glaciers.
#
Le dernier rapport du Giec ne se montre pas très optimiste sur les évolutions attendues au cours du siècle actuel, comme par exemples en Europe de l’Ouest qui devrait, pour sa part être plus particulièrement être concernée par les vagues de chaleur, similaires à celle qui s’est produite en 2003 et à laquelle la France n’était pas préparée.
#
Les chercheurs rappellent que les changements climatiques, dont le réchauffement des températures, vont conduire à des durées de l’évènement climatique extrême inhabituel, pouvant aboutir à des situations sans précédentes.
#
Alors que la température moyenne s’est accrue de 1 degré au cours du dernier siècle, le Giec estime que selon les différents scénarios, les températures pourraient augmentes plus vite, si rien n’est fait, pour atteindre entre plus 1 et 3 degrés d’ici 2050 et jusqu'à 5 degrés, à la fin du siècle.
#
C’est l’enjeu de la prochaine conférence sur le climat qui se tiendra débutera avant la fin du mois à Durban en Afrique du Sud.
#
Il y a deux ans, à Copenhague les 192 chefs d’Etat et de gouvernement s’étaient engagés à réduire les émissions de gaz à effet de serre afin de maintenir une hausse de la température mondiale moyenne en dessous de 2 degrés, mais sans rien décider pour y parvenir.
#
La conférence de Cancun au Mexique qui a réuni, un an plus tard, les représentants des mêmes pays, n’a pas non plus donné les résultats espérés, alors que l’expiration du protocole de Kyoto, le seul accord contraignant jamais signé, arrive à expiration à grand pas.
#
Cette fois-ci, à Durban, les représentants des Etats auront à se pencher sur le dernier rapport du Giec, en cours de filialisation, dans lequel les scientifiques s’efforcent de relativiser certaines de leurs projections, faute d’avoir des études en nombre suffisant et des statistiques fiables relatives à toutes les régions du globe.
#
Ils rappellent notamment que toutes les populations ne sont pas exposées de la même manière et que la vulnérabilité et les pertes sont souvent concentrées dans les pays ou régions à faibles revenus, cependant même si les pays développés sont aussi vulnérables aux climats extrêmes.
#
L’impact des évènements extrêmes est étroitement lié au degré de préparation des pays ainsi qu’à leur capacité à réagir, d’où le risque de voir devenir certaines régions inhospitalières, ce qui pourrait entrainer des mouvements de populations et n’a rien de rassurant.
#
Nous serons fixé dans peu de jours, dès la fin de la conférence de Durban, sur ce que les Etats comptent faire pour inverser la situation, avant qu’elle ne devienne irréversible, si ce n’est pas déjà le cas.