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Mise à l’épreuve de l’assurance récolte par la sécheresse en cours Article lu 16260 fois, depuis sa publication le 24/06/2011 à 08:57:05 (longueur : 2712 caractères)
L’assurance multirisques récolte a été mise sur le marché en 2005 pour se substituer progressivement au Fonds national d’indemnisation des calamités agricoles, dont on connaît les difficultés de mise en œuvre, sans parler des incertitudes qui pèsent en permanence sur son financement.
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L’ambition était de transférer progressivement aux assureurs la gestion et l’assurance de ce risque, déjà difficile à estimer avant le dérèglement climatique qui se manifeste depuis.
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L’Etat n’a pas cherché à se dégager, dans l’immédiat, de ses obligations financières dans la mesure où il s’est engagé à subventionner le coût des polices souscrites par les exploitants agricoles, pour leur permettre d’y accéder.
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Cependant, il semble vouloir limiter son engagement à ce que lui coûte le fonds d’indemnisation des calamités agricoles, en plafonnant son intervention.
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Actuellement, un peu moins de 30% des surfaces semées en grande culture et 15% des surfaces plantées en vignes sont assurées, ce qui est considéré comme significatif, au bout de 5 ans de fonctionnement, par le Comité national d’assurance en agriculture.
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Mais, il s’agit d’atteindre un taux de développement encore plus grand sur ces deux filières, mais aussi d’élaborer des solutions satisfaisantes pour les exploitants et pour les assureurs sur les autres filières de production non encore incluses dans le périmètre des risques assurables, comme l’arboriculture, le maraîchage, et la production fourragère, la principale victime de la sécheresse en 2011.
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Dans cette dernière filière, les exploitants sont essentiellement des éleveurs qui destinent la récolte fourragère à la nourriture de leur propre troupeau, plus qu’à la vente, d’où l’importance de leur exposition au risque de sécheresse.
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L’intégration de ces filières dans le domaine de l’assurable passe par la conception de la mécanique assurantielle, adaptée à la spécificité de ces productions, ce qui est loin d’être réglé, avant de pouvoir aborder la question de son équilibre financier du fait de leur exposition à des évènements climatiques de grande ampleur.
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Pour les assureurs, il s’agit pour le moment de faire face au règlement des sinistres qu’ils auront à prendre en charge au titre des garanties actuelles, avant de penser aux conditions d’assurance de l’exercice 2012.
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Il est trop tôt pour évaluer le coût de cette sécheresse, qui devrait inciter au développement du marché et ce les années à venir.
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A cette occasion se pose la question de la pérennité de la subvention accordée par l'Etat et la mise en place d’une réassurance publique pour la couverture des sinistres de grande ampleur.
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A défaut, les exploitants continueront à se tourner vers l'Etat.
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