De la difficulté d’apporter une preuve négative

On dit communément, et non sans raison, qu’exiger une preuve négative est diabolique, ce qui est illustré depuis des années par le problème de le la téléphonie mobile, qu’il s’agisse des antennes relais et des mobiles, dont les utilisateurs se comptent en milliards.
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La question qui taraude l’opinion publique, est de savoir si l’usage du téléphone portable, un objet devenu d’usage courant, dont plus personne ne peut désormais ce passer, accroît les risques de tumeurs du cerveau.
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Alors que plus d’un millier d’enquêtes épidémiologiques ont tenté de répondre à cette question, l’Organisation mondiale de la santé, l’OMS, une agence des Nations-Unies dont le siège est à Genève, après avoir analysées les études les plus approfondies a conclu que le portable est « peut-être cancérogène ».
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Ainsi, par mesure de précaution, les autorités sanitaires françaises conseillent, pour leur part, d’utiliser un kit main libre, ce qui est également plus pratique pour ceux qui téléphonent en marchant, plutôt que de parler dans un portable tenu à la main.
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Ainsi, dans ce climat de doute entretenu par les plus hautes autorités sanitaires, arrive une nouvelle étude danoise, publiée par le British Medical Journal qui affirme le contraire et qui mérite toute notre attention.
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En effet, cette étude, pilotée par la Société danoise du cancer a été conduite sur 358 403 personnes, dont l’état de santé a été suivi pendant dix-huit ans.
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Sur ce panel, 10 729 ont contracté une tumeur du système nerveux central, mais le taux de tumeurs cérébrales et de méningiomes était similaires chez les abonnés au portable que chez les autres personnes suivies .
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De ce fait, l’étude ne fait donc apparaître aucun lien entre l’apparition d’une tumeur du cerveau et l’utilisation d’un mobile, même chez des abonnés depuis plus de 13 ans.
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Cependant, la publication de cette étude ne met pas fin à la suspicion qui pèse sur la téléphonie mobile.
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En effet, le Centre international de recherche sur le cancer de Lyon, le Cric, qui dépend de l’OMS estime que les résultats de l’étude danoise ne remettent pas en cause le caractère potentiellement cancérogènes des portables car la faiblesse de cette étude est qu’elle ne prend pas en compte l’intensité d’utilisation du mobile chez les abonnés.
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Le Cric affirme, pour contester les conclusions de l’étude danoise : « on sait que le risque de glaucome augmente chez les utilisateurs les plus intenses, soit plus de 30 minutes par jour pendant 10 ans, pour conclure « Mieux vaut donc être prudent en avertissant la population de ce risque potentiel plutôt que d’envoyer des messages rassurantes aux usagers, car les glaucomes peuvent mettre trente ans à se déclarer et le pire est peut être à venir »
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Nous ne pouvons que nous rallier à cet avis en attendant la publication de nouvelles études et les commentaires qu’elles susciteront.