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Cotiser plus longtemps pour la retraite n’est pas une solution pérenne Article lu 15529 fois, depuis sa publication le 26/03/2013 à 17:12:26 (longueur : 2722 caractères)
Le Conseil d’orientation des retraites, le COR, planche une fois de plus sur l’allongement de la durée des cotisations, qui est une façon déguisée d’aborder le report de l’âge de départ à la retraite, au lieu d'en parler franchement.
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La durée des cotisations nécessaire pour bénéficier d’une retraites au taux plein, augmente régulièrement depuis dix ans, sans contrepartie pour les cotisants et sans assurer l’équilibre financier de la Caisse nationale d’assurance sur la vie, la CNAM qui gère la branche vieillesse de la Sécurité sociale, pas plus que celui des régimes complémentaires, Arrco et Agirc.
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Le principe défini par la loi Fillon de 2003 prévoit que les gains d’espérance de vie, constatées par l’Insee à 60 ans, sont repartis de manière à maintenir constant le rapport entre la vie active et le temps de la retraite.
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Cependant, au lieu de repousser en conséquence l’âge de départ à la retraite, qui reste un sujet tabou en France, les gains de durée de vie conduisent augmenter la durée des cotisations pour avoir droit à une retraite au taux plein.
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Les salariés du secteur privé qui, en partant à la retraite, actuellement entre 60 et 62 ans et qui n’ont pas le nombre suffisants de trimestres cotisés, obtiennent une pension amputée, en fonction des trimestres manquants.
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Actuellement, les salariés nés en 1952 doivent avoir cotisé 41 ans et ce nombre augmentera progressivement de 3 trimestres, d’ici 2020.
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L’une des pistes de réforme examinée par le gouvernement serait de prolonger cette augmentation après 2020, en passant progressivement à 42 ans, puis à 43 ans et pourquoi pas à 45 ans en 2060.
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A cette époque, pour bénéficier d’une retraite à taux plein à 62 ans, il faudrait avoir commencé à travailler à 17 ans, cherchez l’erreur !
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Selon les prévisions du COR ; l’impact de cette évolution serait faible sur les composantes des principaux régimes du secteur privé.
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Il estime que pour la CNAV, le déficit serait réduit de moins de 2 milliards d’euros en 2030 et dépasserait 11 milliards à cette date.
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En s’alignant sur le régime de base, le déficit serait du même ordre à l’Arrco et à l’Agirc, avec un trou à combler estimé à 9 milliards d’euros.
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S’agissant de régime de retraite par répartition pure, les partenaires sociaux auront, une fois de plus le choix entre augmenter les cotisations et/ou en réduire le niveau des pensions.
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Cependant, quand l’heure de vérité sonnera, il faudra bien repousser l’âge de départ à la retraite en fonction de l’allongement de la durée de vie, dont découlent les charges financières des régimes de retraite, à faire prendre en charge par les actifs, au nom de la solidarité entre les générations sur lequel ils sont fondés.§
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