L’Allemagne s’apprête à remplacer ses centrales nucléaires par des centrales thermiques

Huit des dix-huit centrales nucléaires en service en Allemagne en début d’année sont déjà arrêtées, ce qui fait que le pays devra importer de l’électricité de ses voisins, dans la mesure où ceux-ci seront à même de la lui fournir … Sinon !
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La loi de sortie du nucléaire de l’Allemagne a été votée hâtivement à une large majorité, frisant l’unanimité le 30 juin dernier, après la catastrophe de Fukushima qui, dans l’esprit de certains avait sonné définitivement le glas du nucléaire et dont les écologistes ont su habilement tirer profit.
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Le ministre allemand de l’économie et des technologies vient de déclarer devant le Bundestag, le Parlement fédéral « que le vrai travail commence maintenant ».
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Il s’est fixé trois objectifs :

« Assurer la sécurité des approvisionnements et protéger l’environnement, le tout dans des conditions financières acceptables »
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De son coté le ministre de l’environnement, a fait état de ses priorités en déclarant :

« Les énergies renouvelables et l’efficacité énergétiques sont les deux piliers de la nouvelle politique énergétique »
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ce qui fait que le gouvernement allemand devra assurer, dès cet hiver, l’approvisionnement en électricité du pays, tout en conciliant, dans le cadre de ses projets immédiats les objectifs qu’il s’est fixés.
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Il s’agit de faire vite car la décision d’arrêter le nucléaire va se concrétiser par l’arrêt d’une neuvième centrale en 2015, puis de deux autres, respectivement en 2017 et en 2019 et les six dernières en 2021 et en 2022.
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Les pouvoirs publics soucieux d’assurer l’approvisionnement du pays, ce qui les conduira à investir dans des centrales à énergie fossile classique fonctionnant au fuel, au gaz et au charbon en sacrifiant la protection de l’environnement.
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Cependant, pour ceux qui sont surtout sensible à la protection de l’environnement, il ne suffit pas de sortir du nucléaire, il faut entrer dans l’ère des énergies renouvelable, d’où les objectifs de faire passer la part actuelle de 17% des énergies renouvelables à 35% en 2020 et à 80% en 2050.
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Dans la mesure où le nucléaire ne représente en Allemagne que 22 % de la production d’électricité et en y ajoutant les 17%, issue des énergies renouvelables, on voit la prédominance des centrales thermiques avec un part de 61 %.
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On constate que l’Allemagne reste largement tributaire des centrales thermiques, même au-delà de 2050.
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Pour le moment, nul ne sait en Allemagne combien va coûter la révolution énergétique décidée en juin dernier.
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Quoi qu’il en soit, nos politiques devront s’inspirer de ce qui va se passer en Allemagne pour arrêter le sort à donner, le moment venu, au nucléaire français, dont nous n'avons pas fini d’entendre parler, surtout en période électorale.