d'autres articles sur CLIMAT
L’accès à une eau potable pour tous risque d’être compromis par le réchauffement climatique Article lu 21279 fois, depuis sa publication le 30/03/2012 à 09:46:06 (longueur : 4645 caractères)
Le Forum mondial de l’eau qui se réunit depuis 15 ans, une année sur trois, s’est tenue cette fois-ci à Marseille, la semaine du 12 mars.
#
Il a été l’occasion d’exposer au grand public, qu’à coté de ceux qui disposent de l’eau courante de bonne qualité au robinet , il y a encore 2,5 milliards d’individus qui n’ont pas accès à une eau potable, consommable sans risques pour leur santé.
#
Pourtant, l’eau distribué au robinet ne représente qu’uns infime partie de l’eau consommée sur notre planète, en moyenne 200 litres/jours et par personne, mais difficile à fournir, car il s’agit d’eau potable.
#
Des efforts considérables ont été accomplis ces dernières années pour permettre, comme constaté dans un récent rapport de l’Organisation mondiale de la santé et de l’Unicef, à 89% de la population d’accéder à l’eau, mais celle-ci doit encore être assainie pour 2,5 milliards de consommateurs.
#
En effet, il reste un effort à accomplir pour rendre potable l’eau puisée dans des puits, qui n’est pas potable sans risques pour la santé mais qui peut, dans l’immédiat, servir à arroser les cultures, ce qui est déjà fort appréciable.
#
Pour assainir l’eau, il faut la traiter, la conserver, avant de pouvoir la distribuer dans de bonnes conditions, un long chemin à parcourir avant de couler du robinet chez le consommateur.
#
Cependant, l’assainissement de l’eau est intimement lié à l’évacuation et au traitement des eaux usées, autrement plus difficile que de creuser des puits, alors que les eaux usées polluent les sols au risque de les retrouver dans les puits fraichement creusés.
#
Rappelons que « l’Objectif du millénaire pour le développement » est de réduire de moitié d’ici 2015, le nombre de personnes n’ayant pas accès à l’eau potable, voire à l’assainissement qui doit y aboutir.
#
2015 c’est demain et il s’agit de réfléchir à plus long terme aux moyens de rendre cet accès universel d’ici 2030.
#
Les efforts déjà accomplis et ceux qu’il reste à faire sont illustrés par le dernier film documentaire de Yann Arthus-Bertrand « La soif du monde » qui fait le tour du monde, en 90 minutes, des problèmes de l’eau.
#
Cependant, les difficultés s’accumulent car cet hiver, une partie de l’Europe a été confrontée à un manque de précipitation, l’Espagne, le Portugal, le sud du Royaume-Uni mais aussi la France tandis que les précipitations ont été supérieures à la moyenne dans le sud de l’Italie et en Grèce.
#
Il arrive, même en France, que par suite de conditions défavorables, l’eau du robinet ne coule plus ou soit devenue, temporairement impropre à la consommation.
#
L’exemple type est celui de l’agglomération de Barcelone qui n’arrive plus, une fois les réserves épuisées, à fournir l’eau nécessaire à la consommation de l’ensemble de sa population.
#
Il a fallu décider, après avoir fait venir de l’eau potable par navires citernes, de se doter d’une usine de dessalement, comme on a pu en voir sur des rivages autres que celles de l’Europe, de la Méditerranée.
#
L’usine de dessalement qui tourne, aujourd’hui, à plein régime peut fournir de l’eau potable à 1 million d’habitants d’une agglomération qui en compte 5 millions.
#
Pourtant, la Catalogne, qui se situe aux pieds de la chaine des Pyrénées ne manque pas d’eau mais elle la réserve prioritairement à l’agriculture à l’élevage.
#
Pour bien calculer les besoins en eau des populations, il faut ajouter aux quelques 200 litres/jours qui coules des robinets, l’énorme quantité d’eau virtuelle consommé chaque jour.
#
Donnons un seul chiffre pour fixer les idées, il faut en moyenne 15 400 litres d’eau pour produire un kilo de viande de bœuf.
#
L’eau virtuelle se trouve dans tout ce qui peut être produit pour satisfaire les besoins de l’homme (en savoir plus, « A la découverte de l’eau virtuelle »).
#
Lorsque la population de la planète sera passée de 7 à 9 milliards de têtes, il faudra produire et consommer autrement, car l’homme tire actuellement sur des réserves d’eau qui ne se renouvellent pas.
#
On a vu dans le film de Yann Arthus-Bertrand, la Soif du monde, que l’on peut planter du riz par une nouvelle méthode qui consomme moitié moins d’eau que la méthode traditionnelle et que, de toute manière, le riz peut être remplacé par d’autres céréales moins gourmandes en eau.
#
Cette observation vaut aussi pour le coton dont la culture exige d’importantes quantités d’eau et qui pourra être remplacées un jour par d’autres textiles.
#
Ces changements se feront progressivement, car ils s’imposeront d’eux même, le moment venu.
|
Sommaires
de RiskAssur-hebdo
Pour vous abonner
au magazine RiskAssur-hebdo
cliquez ICI
19/12/2024 à 10:44:47 Numéro 820 de RiskAssur-hebdo du vendredi 20 décembre 2024 Edito
- Les limites des locations saisonnières (Erik Kauf)
Commentaire
- La vignette Crit'Air : un outil pour une mobilité plus propre en France (Erik Kauf)
Enquêtes
- Les Français et la Bourse : Vers une nouvelle ère d'investissement en 20... 12/12/2024 à 10:53:59Numéro 819 du magazine RiskAssur-hebdo du vendredi 13 décembre 2024 Edito
- Intelligence artificielle générative : promesses, précautions et la génération montante (Erik Kauf)
Commentaire
- Grippe aviaire : une menace globale aux multiples facettes (Erik Kauf)
Tribunes
-Vers l'espace de travail idéal : atten...
|
Plus
de titres
A la une
2342 lectures - publié le, 20/12/2024 à 07:20:33
938 lectures - publié le, 20/12/2024 à 07:07:41
901 lectures - publié le, 20/12/2024 à 07:01:47
1123 lectures - publié le, 19/12/2024 à 15:53:27
980 lectures - publié le, 19/12/2024 à 15:49:40
|
|
|