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L'alcool est un problème aigu de santé publique Article lu 22721 fois, depuis sa publication le 31/01/2014 à 08:41:09 (longueur : 4513 caractères)
En particulier selon l'une des divisions régionales, de l'Organisation mondiale de la santé l'Organisation panaméricaine, l'OPS dont le siège est à Washington, la consommation d'alcool provoque directement la mort de 80 000 personnes par an, en moyenne en Amérique du Nord et du Sud, tout en étant un problème particulièrement aigu en Amérique centrale.
L'étude qui vient d'être communiquée à la presse ne prend en compte, comme cause directe, que les morts dont la cause est certaine, comme l'hépatite alcoolique, c'est-à-dire des morts qui sont dues à des maladies du foi, suivies par des désordres neuropsychiatriques, dans les 16 pays étudiés de la région, sur une période comprise entre 2007 et 2009.
Elle précise qu'elle ne prend pas en compte les décès indirectement liés à l'alcool, comme les crises cardiaques, ou certains cancers, ou encore les accidents de la route ou les morts par armes à feu, survenus sous l'emprise de l'alcool.
Pour cette raison, les 80 000 morts ne correspondent qu'à la partie visible de l'iceberg, alors que le nombre de décès pour lesquels l'alcool est, selon les auteurs de l'étude, un facteur aggravant, est difficile à chiffrer.
Les taux de mortalité plus élevés ont été constatés en Amérique centrale, comme au Salvador, où l'étude a recensé 27,4 décès liés directement à l'alcool sur 100 000 morts par an, suivi par le Guatemala avec 22,3 morts par an, alors que l'on n'en compte que 1,8 décès sur 100 000 morts en Colombie.
Cette étude ne nous fournit aucune indication sur le nombre de morts prématurés imputables à l'alcool en Amérique du Nord, du Sud et en Amérique centrale et se contente de qualifier le chiffre de 80 000 annoncé, comme étant la partie immergée de l'iceberg.
Libre à chacun d'imaginer le coefficient multiplicateur à lui appliquer.
Plus près de chez nous, nous savons que les Français boivent trop, en nous référant à une étude du service de biostatistique et épidémiologique de l'Institut Gustave Roussy de Villejuif, publié dans l'European Journal of Public Heath, qui nous fournit un certain nombre d'éléments chiffrés.
Selon cette étude, qui diffère dans son approche de celle réalisée par l'Organisation panaméricaine de santé, l'alcool est en France une cause importante de mortalité prématurée, mais elle ne se limite pas aux seuls décès dans lesquels la consommation alcool est la cause déterminante.
La seule comparaison possible peut se faire sur la base des 8 000 morts dus à des maladies digestives pour 60 millions d'habitants, ce qui ne doit pas dégager un ratio très différent de celui à appliquer aux 80 000 morts américains, du Nord, du Sud et de l'Amérique Centrale.
En France, l'alcool est une cause importante de mortalité prématurée, puisqu' il est responsable, selon cette étude, de 49 000 décès en 2009, dont 40 % survenus avant 65 ans. Dont, 36 500 chez les hommes, ce qui représente 13 % de la mortalité totale masculine et seulement 5 % chez les femmes, avec 12 500 décès.
Elle est supérieure à celle observée dans d'autres pays européens, comme par exemple, chez les hommes, 5% en Suisse, 3 % en Italie et 1 % seulement au Danemark.
Quant à la mortalité féminine imputable à l'alcool, elle est de 2 % en Italie.
Les décès attribués à l'alcool sont surtout des cancers, au nombre de 15 000, suivies par les maladies cardio-vasculaires au nombre de 11 000.
Pour les amateurs d'alcool, l'idéal serait de limiter la consommation à 5 grammes par jour, pour bénéficier de ses effets protecteurs reconnus, mais il est possible, sans prendre de risques de s'en passer.
Si l'on considère tout l'alcool consommé en France par toute la population de 15 ans et plus, on obtient une consommation de 27 grammes d'alcool pur par jour, ce qui est nettement trop.
Cependant, il est possible de la diminuer, par une meilleure prise de conscience des risques que sa consommation régulière présente pour la santé, en sachant que la consommation d'alcool à diminué de moitié, ces cinquante dernières années … continuons sur la lancée.
Il faut savoir, qu'en France, le vin, le cidre, les alcools, mais aussi la bière, font partie des produits du terroir, dont les habitants des régions productrices sont fiers, ce qui les conduits à en boire, par tradition, plus que de raison.
S'y ajoutent depuis des années les dérives sociétales, dont sont victimes les jeunes, parmi lesquels, 22 % des décès sont imputables à l'abus d'alcool.
Le travail pour assainir la situation est loin d'être terminé.
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