Cancer et mobile, une réunion d’expert, sans conclusions probantes

Après une semaine de réunion à Lyon, 31 chercheurs du Centre international de recherches sur le cancer, l'irac, une branche de l’Organisation mondiale de la santé, provenant de 14 pays, après avoir confronté leurs travaux dans le cadre de la mission « Interphone », sont arrivés à la même conclusion qu’en 2004 : les ondes émises par les téléphones portables représentent un possible risque cancérigène pour l’homme, sans pouvoir être plus précis.
#
Selon les chercheurs, les utilisateurs de portables peuvent développer certaines tumeurs cérébrales mais tous les utilisateurs ne sont pas exposés de la même façon, en sachant que le risque de développer un gliome, une tumeur cancéreuse du cerveau, augmentent de 30% pour les plus gros consommateurs ceux qui téléphonent au moins 30 minutes par jour, au bout de 10 ans.
#
Cependant, il est important que des recherches supplémentaires soient effectuées a souligné Chistopher Wild, le directeur de l’Irac, car l’étude sur laquelle se basent les conclusions actuelles n’ont pas été actualisées depuis 2004 et qu’il faut attendre encore trois ans les résultats des études internationales en Cours.
#
En particulier, on ne dispose d’aucune donnée sur l’impact des portables sur la santé des enfants, principalement des moins de 15 ans.
#
Dans ce contexte, le directeur de l’Irac a formulé un certain nombre de recommandations que l’organisation mondiale de la santé devrait faire sienne.
#
Il s’agit de prendre des mesures pragmatiques pour réduire l’exposition aux ondes, comme l’utilisation de kit mains-libres et l’envoi de SMS.
#
C’est un principe de précaution à maintes reprises en France, notamment par le Centre de recherches et d’informations indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques, depuis le choix de l’appareil, la durée et les conditions des appels.
#
Cette affaire a donné lieu à un début de polémique qui a rappelé celui engendrée par la puissance des antennes relais, qui s’est conclue par la réduction des normes d'émission, avec pour corollaire une augmentation de celle terminaux, en somme, des risques accrus pour la santé.
#
Nous vivons dans un environnement d’ondes magnétiques, y compris celles qui trouvent depuis toujours leur origine dans des sources naturelles, pouvant provoquer, dans certaines régions et chez des personnes sensibles, notamment des goitres, résultant du dérèglement des glandes thyroïdes.
#
Pour ce qui est de la téléphonie mobile, qui permet de rester en contact, avec ses proches et de bénéficier d’un nombre croissant de services, elle ne peut que continuer à se développer, d’où l’importance de la rendre inoffensive pour la santé des utilisateurs de tous âges.