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Innovation et assurance non-vie Article lu 24708 fois, depuis sa publication le 06/12/2011 à 14:40:49 (longueur : 4850 caractères)
Swiss Re au travers d'une nouvelle étude sigma, fait le point de l'innovation sur les marchés de l'assurance non-vie.
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Ainsi, l'étude remarque que l'innovation est vraiment présente en assurance non vie, mais que l'environnement en évolution constante peut faire croire les assureurs sont lents à s'engager dans l'innovation de produit.
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Cela viendrait du fait que les assureurs sont en constante évolution et qu'il n'y a donc pas de changements brutaux. Ainsi, les assureurs sont constamment à la recherche de nouvelles catégories de couvertures de risques, mais leur métier fait qu'ils doivent le faire avec prudence pour le pas dépasser les limites de l'assurabilité.
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Darren Pain, économiste chez Swiss Re et auteur de l'étude, explique : « L'innovation désigne l'introduction de quelque chose de nouveau qui améliore le statu quo. »
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Innover ne signifie par élaborer quelque chose de totalement nouveau, mais de faire évoluer ce qui existe, cela rendant l'innovation moins visible.
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Comme l'indique l'étude sigma : D'un côté, des innovations incrémentales (ou progressives) peuvent apporter de modestes améliorations, ce sont les « petites innovations ». De l'autre, des innovations transformatrices peuvent radicalement changer le produit voire révolutionner le marché ; ce sont les innovations avec un grand « I ».
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Darren Pain souligne« D'après nos sondages, de nombreux assureurs déclarent avoir lancé de nouveaux produits ou amélioré des produits, bien que la plupart du temps cette nouveauté représente plus une innovation pour l'entreprise que pour le marché en tant que tel ».
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Il ajoute « L'assurance souffre d'une image peu innovante, mais souvent les gens ne se rendent pas compte de la variété et du degré de risques que les assureurs assument au quotidien. Les nouvelles catégories de risque, telles que la cyberassurance et les couvertures en cas de défaillance de la chaîne d'approvisionnement, ainsi que les techniques de transfert alternatif des risques constituent des innovations importantes. »
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Pour l'étude sigma, il y a trois grandes catégories d'innovation : les modifications apportées aux conditions générales de la couverture, les combinaisons ou dissociations des garanties et les polices à déclencheur paramétrique.
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Ainsi, les innovations incrémentales bénéficient autant aux assureurs qu'aux clients, elles peuvent s'avérer cruciales quand il s'agit de remodeler les risques existants de manière à les rendre ou les maintenir assurables.
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Toutefois, l'innovation ne peut pas se contenter d'une simple évolution, ne serait-ce que pour relever les défis posés par le marché, un minimum d'innovation radicale est souvent nécessaire.
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Sans une approche prudence des risques, les assureurs pourraient facilement épuiser leur capital si les sinistres devaient prendre une ampleur inhabituelle, en ayant accepté de nouvelles expositions mal appréhendées ou lorsque ces expositions évoluent.
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Toutefois, si les obstacles à l'innovation sont importants dans certains domaines, les pouvoirs publics et les assureurs peuvent unir leurs forces afin de soutenir les grandes innovations, permettant, par exemple, la conception de nouveaux instruments d'assurance et/ou le partage de risques.
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Ainsi, comme le fait remarquer l'étude sigma, la microassurance est exemplaire de la collaboration entre assureurs, gouvernements et associations à but non lucratif ayant permis l'accès à l'assurance à des millions de personnes qui n'auraient pas autrement pu bénéficier d'une couverture.
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Les catastrophes naturelles sont également plus assurables que jamais, notamment parce que le risque peut être transféré en partie aux marchés financiers.
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Mais, la coopération avec les gouvernements ou entre les compagnies peut conduire à réduire la concurrence sur les marchés.
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Même si l'innovation radicale est complexe, les assureurs savent qu'elle est nécessaire.
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Darren Pain précise que « sur des marchés matures comme celui de l'assurance, les entreprises ont tendance à déplacer leurs efforts d'innovation des produits, au début du cycle de vie, vers les processus, dans les phases ultérieures. La diffusion d'idées existantes à de nouveaux marchés ou régions demeure essentielle pour soutenir les primes. Mais en fin de compte, des innovations plus radicales pourraient se révéler nécessaires pour réorienter la performance sur une nouvelle trajectoire de plus forte croissance. »
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En définitive, les assureurs doivent trouver un juste compromis entre innovation incrémentale et innovation plus radicale.
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Swiss Ré conclut que malgré la maturité du marché de l'assurance, l'innovation de produit a encore de beaux jours devant elle, que ce soit pour faire face à l'évolution des risques existants ou pour répondre à des risques émergents totalement nouveaux et souvent complexes.
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