L'UMP peut-il s'émietter ?

Par sa composition d'origine, l'UMP est un parti qui embrase un large nombre de courants de pensées, du centre, jusqu'à la limite de l'extrême droite.
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L'idée de base de l'intérêt d'un large rassemblement était d'avoir un maximum d'électeur pour un seul parti et un seul candidat. Mais l'UMP n'est-il pas trop large ?
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Aujourd'hui, avec les propos très à droite du ministre de l'intérieur, il semble que de nombreux politiques et probablement des électeurs ne reconnaissent plus dans l'UMP.
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Ainsi, des politiciens de tendance centristes, tel que Jean-Louis Borloo, Président du Parti radical, Hervé Morin du Nouveau Centre, Jean Arthuis de l'Alliance centriste, et bien d'autres laissent clairement entendre leurs différences. Par ailleurs, ils comptent se démarquer de l'UMP pour 2012. Jean-Louis Borloo a laissé entendre qu'il pourrait quitter le parti.
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Pour le second tour de Dimanche, où les centristes ont indiqué leur volonté de former un front républicain contre le FN, donc un vote pour le PS.
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Consigne de vote qui n'est pas celle clairement indiquée par l'UMP. Jean-François Copé a précisé que les électeurs étaient libres de leurs choix en cas de duel gauche/FN.
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Selon un sondage réalisé par Harris Interactive publié dans le Journal Le Parisien, 54% des sympathisants UMP approuvent la position de l'UMP de laisser le libre choix aux électeurs. Mais selon un autre sondage, réalisé par Ifop pour le journal France Soir, 77% des sympathisants approuvent la position de l'UMP.
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Les sondages sont ce qu'ils sont !!! Peu importe qu'il y ait 54 ou 77% de sympathisants UMP qui approuvent cette approche « faite ce que vous voulez », cela montre qu'il y a un pourcentage significatif qui n'approuve pas.
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Déjà les électeurs tendance « centre » et les politiques (comme je l'ai déjà écrit plus haut) commencent à ne plus se reconnaitre dans l'UMP tendance trop à droite.
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Clairement, si Jean-Louis Borloo et d'autres hommes politiques du centre quitte l'UMP, ce dernier perdra son aile gauche.
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Mais l'UMP risque de perdre son aile droite, car avec les propos de Claude Guéant peuve pousser les électeurs tendance très droite de l'UMP d'être tentés d'aller retrouver les FN. D'ailleurs la boutade de Marine Le Pen, d'offrir une carte de membre d'honneur au FN à Claude Guéant, c'est un clin d'œil à une certaine frange de l'électorat UMP de venir la rejoindre.
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Et puis, avec les propos de Guéant sur la notion de « croisade », « d'immigration incontrôlée », « de foulard » et parfois les propos d'autres membre de l'UMP, peuvent très clairement perturber tous les autres électeurs de l'UMP qui pourraient ne plus se reconnaitre dans ce parti qui normalement est d' « Union pour un mouvement populaire », mais qui devient un parti de droite.
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Pour résumer, l'UMP peut perdre :

- Son aile gauche, c’est-à-dire les sympathisants et les politiciens tendance centre, qui ne reconnaissent plus dans les propos de droite.

- Son aile droite qui apprécient les propos très droite mais risque de préférer voter pour le FN.

- Nombre de sympathisants et de politiciens qui sont tendances républicains et qui ne se reconnaissent pas dans les propos extrêmes, ni dans des non-consignes de vote laissant entendre que l'on peut voter extrême si on le désire. Ces derniers pourraient se disperser dans des partis de gauches et du centre.
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Résultats, si l'UMP ne se ressaisie pas, on peut imaginer qu'il s'émiette au fil des mois. Que restera-t-il en 2012 pour la présidentielle ?