Les pièces se positionnent sur l'échiquier de 2012

Avec l'entrée en lice de Jean-Louis Borloo et Nicolas Hulot, on le sent depuis quelques jours, les pièces se positionnent sur l'échiquier de l'élection présidentielle de 2012.
#
Bien entendu, il se peut qu'il manque encore quelques noms, Jean-Pierre Chevènement qui pourrait – a-t-il dit – se présenter.
#
Qui se trouve pour le moment sur l'échiquier et quel rôle peuvent-ils jouer ?
#
Jean-Luc Mélanchon du Parti de Gauche et candidat pour le PC. Il est le candidat atypique, qui sait porter de la voix quand il le faut. Son rôle à la présidentielle, attirer des électeurs contestataires. Je ne pense pas qu'il se fasse d'illusions, simplement il veut compter dans cette élection.
#
Marine Le Pen du Front National. Si Jean-Marie Le Pen était un candidat atypique, à l'autre extrême mais un peu comme Mélanchon avec sa manière de donner de la voix, Marine Le Pen se veut être une candidate « normale ». Elle a aujourd'hui, un électorat avec un socle de sympathisants FN, des déçus de la droite traditionnelle (et peut être d'autres tendances, puisqu'il semblerait que des syndiqués CGT approuvent les idées du FN) et enfin électeurs contestataires qui veulent marquer leur différence.
#
Nicolas Hulot de Europe Ecologie-Les Verts, enfin si il est bien le candidat désigné par le parti. Certains disent qu'il fera des étincelles, d'autres qu'il plafonnera à 6 ou 7 %. Mais quoi qu'il en soit il fera comme le coucou qui fait son nid chez les autres, il prendra des voix à la gauche traditionnelle, dans une moindre mesure au centre et probablement également à la droite traditionnelle.
#
Jean-Louis Borloo et François Bayrou, j'ai beaucoup de difficultés à les séparer tellement avoir deux candidats au centre me semble une aberration. J'ai entendu Jean-Louis Borloo dire que s'il se présentait, s'était pour gagner, pour battre Nicolas Sarkozy. Mais voilà, si Borloo et Bayrou se présentent comment les électeurs vont-ils faire pour choisir. Bien entendu, ce ne sont pas les mêmes hommes politiques, mais ils ne pourront pas présenter deux programmes différents. Ils auraient intérêt à s'entendre et à ne mettre qu'une seule pièce sur l'échiquier.
#
Nicolas Sarkozy pour l'UMP, bien entendu il est très bas dans les sondages, mais c'est un professionnel de la politique. Même après 1995, lorsqu'il avait fait partie de l'équipe d'Edouard Balladur, il était au plus bas, avait disparu du paysage, mais il n'a pas abandonné. Et 12 ans plus tard, il s'est fait élire Président de la République.

Pourquoi peut-il remonter dans les sondages ?

Il joue en ce moment sur le terrain international. La chute de Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire Lundi. En en Libye, il semble que des discussions soient entamées avec Mouammar Kadhafi. Cela pourrait lui permettre de « redorer son blason », c'est un coup de poker.

Le PS, là la question est difficile, le Parti Socialiste a présenté un pré-programme, reste à faire élire le candidat aux primaires.

Et là les côtes de popularité des quatre principaux prétendants (Aubry, DSK, Hollande, Royal) font du yoyo, ça monte et ça descend. Selon les derniers sondages, Ségolène Royal bien que discrète à une forte côte de popularité. François Hollande affiche de plus en plus l'image d'un présidentiable. DSK souffre de l'éloignement et s'effrite dans les sondages. Martine Aubry à l'image de la première secrétaire et à la fois de la candidate. Pour le moment, le PS c'est un programme à plusieurs têtes.
#
Nous avons donc un échiquier avec 6 ou 7 pièces, chaque candidat à un socle d'électeurs plus ou moins important mais insuffisant pour gagner. La différence se fera à partir de toute la masse d'es électeurs qui ne demandent qu'à être convaincu.
#
Mais je pense que les électeurs de 2012 attendront des candidats n'ont pas qu'ils critiquent leurs adversaires mais qu'ils apportent de réelles idées permettant d'améliorer la situation économiques mais aussi le bien être.
#
Voilà une partie d'échecs qui va être difficile.