Agriculture et alimentation de demain Article lu 20511 fois, depuis sa publication le 04/03/2010 à 10:30:00 (longueur : 4585 caractères)
En janvier dernier, le ministre de l’Agriculture et de la Pêche, Bruno Le Maire, a ouvert les Etats généraux du sanitaire qui permettront d’élaborer des propositions sur la maîtrise des risques et incidents sanitaires dans la filière animale et végétale.
#
Assurer la sécurité sanitaire est une responsabilité essentielle pour le ministre chargé de l’agriculture et de l’alimentation a-t-il déclaré à l’occasion du lancement de ces Etats généraux sanitaires en plaidant « pour plus de prévention pour moins de risques ».
#
Si la France possède un dispositif sanitaire performant contre las maladies animales et végétales « nous sommes à un tournant sanitaire » a alerté Bruno Le Maire, car les menaces sanitaires évoluent.
#
Les systèmes de santé identifient désormais une nouvelle menace tous les ans contre une tous les 10 à 15 ans dans les années soixante dix, car le réchauffement climatique et la mondialisation des échanges entrainent l’émergence de nouvelles maladies dont beaucoup sont transmissibles à l’homme.
#
La question sanitaire est au cœur des politiques agricoles et alimentaires avec pour objectif de rendre les dispositifs sanitaires plus performant et plus réactifs et pour assurer un maillage sanitaire efficace des territoires ruraux.
#
Pour cela, il convient de définir les nouvelles règles du jeu qui permettront de mieux maîtriser l’émergence et la diffusion des maladies dans les 10 ans qui viennent, a affirmé le ministre.
#
C’est tout l’enjeu des Etats généraux du sanitaire dont les débats se poursuivront jusqu’au mois d’avril prochain.
#
Il faut tirer profit des avancées technologiques et scientifiques pour améliorer la politique sanitaire en réfléchissant à l’orientation à donner à la recherche et à l’innovation.
#
Pour le ministre, il faut savoir sur quelles maladies concentrer les efforts, comment les détecter rapidement et prévoir leur développement, pour organiser une riposte sanitaire rapide et proportionnée.
#
Les débats auront aussi un enjeu juridique et commercial de plusieurs milliards d’euros par an, ce qui nécessite une certification fiable et crédible à l’exportation, le développement d’outils financiers et de couverture des risques sanitaires par le développement de l’assurance.
#
Jusqu’en avril, quatre groupes de travail constitués de professionnels agricoles, d’experts du monde vétérinaire et de scientifiques se pencheront sur les thèmes suivants :
-la gouvernance des organisations et les missions des acteurs intervenant dans la santé animale,
- le développement des outils, méthodes et stratégies de surveillance de la santé animale,
- la sécurité dans le domaine physio sanitaire,
- le financement des mesures, l’assurance, la mutualisation et la protection économique des filières.
#
En avril, un rapport de synthèse, rédigé par chacun des groupes, ainsi qu’un rapport général cosigné par l’ensemble des groupes seront remis au ministre.
#
L’objectif est de déboucher sur un plan d’action concret pour construire une vision stratégique nationale, pour assurer le développement économique de notre agriculture, préparer la Politique agricole commune, la PAC 2013, et l’évolution des politiques communautaires de santé animale et végétale.
#
Le tout s’inscrira dans le Paquet hygiène européen, qui englobe l’ensemble de la filière agroalimentaire depuis la production primaire, animale et végétale, jusqu'au consommateur, en passant par l’industrie agroalimentaire, les métiers de bouche, le transport et la distribution.
#
Le ministre a demandé que les discussions portent sur une gouvernance rénovée permettant d’organiser un cadre d’action clair en sachant que le modèle européen du Paquet hygiène est fondé sur le suivi de la qualité sanitaire, tout au long de la chaine de production.
#
Il faut se démarquer du passé où plus de 2 milliards d’euros étaient employés depuis l'an 2000 pour la politique sanitaire du pays, mais, s’agissant de moyens publics considérables, ceux-ci sont trop souvent employés à la gestion directe des crises a regretté Bruno Le Maire, en traçant les grandes lignes de la feuille de route des Etats généraux qui viennent d’être ouverts.
#
Pour lui, il faut anticiper les crises plutôt que de les financer « Nous devons accélérer l’investissement dans la prévention et moderniser notre organisation sanitaire ».
#
Bruno Le Maire a précisé que les dispositions législatives françaises seront prises par une ordonnance dans un délai d’un an après la publication d’une loi sur la modernisation de l’agriculture et de la pêche.
|
Sommaires
de RiskAssur-hebdo
Pour vous abonner
au magazine RiskAssur-hebdo
cliquez ICI
30/01/2025 à 10:39:14 Numéro 824 de RiskAssur-hebdo du vendredi 31 janvier 2025 Edito
- Le Livret d'Epargne Populaire : une épargne précieuse, encore trop méconnue (Erik Kauf)
Commentaire
- La consommation de cocaïne est malheureusement un signe de l'air du temps (Erik Kauf)
Tribunes
- DeepSeek : la révolution IA à faib... 23/01/2025 à 10:58:10Numéro 823 de RiskAssur-hebdo du vendredi 24 janvier 2025 Edito
- Les marchés financiers s'enflamment, provoquant un nouveau coup de chaud sur les taux d'intérêt (Erik Kauf)
Commentaires
- La dette publique française atteint un sommet inquiétant (Erik Kauf)
Indices
- Indice des prix à la consommati...
|
Plus
de titres
A la une
583 lectures - publié le, 05/02/2025 à 10:37:20
588 lectures - publié le, 05/02/2025 à 07:45:58
540 lectures - publié le, 05/02/2025 à 07:31:42
609 lectures - publié le, 05/02/2025 à 07:25:14
1383 lectures - publié le, 04/02/2025 à 07:51:26
|
|
|