La crise a gelé les augmentations de salaires

Avant la crise, au printemps 2008, les entreprises estimaient, face à une prévision d'inflation et un baril de pétrole en hausse, que les augmentations de salaires seraient de l'ordre de 3,5 % en 2009. Mais le contexte économique de crise qui s'est développé depuis l'automne dernier a eu un impact direct et significatif sur les politiques salariales des entreprises.
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C'est ce qui se dégage des résultats de l'enquête de rémunération Mercer France 2009 (Mercer est une filiale à part entière de Marsh & McLennan Companies Inc,).
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Les résultats qui suivent sont issus de l'enquête de rémunération Mercer Total Remuneration Survey France 2009 à laquelle 313 sociétés ont collaboré. Les entreprises participantes sont principalement des filiales françaises de sociétés multinationales. Le panel couvre tous les secteurs d'activité et en particulier le secteur des biens de consommation courante, les biens d'équipement et les services. Le chiffre d'affaires médian des entreprises participantes est de 152 millions d'euros et l'effectif médian est de 337 collaborateurs.
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Pour 2009, Les postes de direction (management) avec un salaire médian en croissance +2,3 % sont ceux qui ont les plus fortes révisions de salaires, suivi par les cadres (hors vente) avec +2,2%.
Avec un taux d'augmentation de +2 % les Cadres supérieurs, Cadres (vente) et Employés jouent à armes égales. Les ouvriers doivent se contenter d'une progression de +1.6%. Et enfin, les plus mal lotis, tout en ayant les rémunérations les plus importantes, sont les Cadres dirigeants avec une augmentation de +1,3 % du salaire médian.
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Allant de paire, en 2009, selon l'enquête menée par Mercer, 47 % des sociétés ont gelé les salaires des Cadres dirigeants, 42 % des Cadres supérieurs, 38 % des Cadres (vente) et des Ouvriers, 36 % du Management, 35 % des Employés et 33 % des Cadres (hors ventes).
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Par contre, pour 2010, les prévisions d'augmentations sont plus élevées que celles de 2009, sauf problèmes imprévues.
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Ainsi pour 2010 le pourcentage de sociétés prévoyants de geler les salaires et beaucoup plus faible qu'en 2009. 24 % prévoient de geler les salaires des Ouvriers (38 % en 2009) et des Cadres dirigeants (47 % en 2009), 22 % des Employés (35 % en 2009) et des Cadres (vente - 38 % en 2009) et 21 % des Cadres (hors ventes – 33 % en 2009), Management (36 % en 2009) et Cadres supérieurs (42 % en 2009).
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Cela se constate sur la médiane des augmentations de salaires prévues, avec +2,9 % pour les Cadres supérieurs, +2,8 % pour les Cadres (vente), +2.5 % pour les Cadres (hors vente), Management et Cadres dirigeants, +2.3 % pour les Employés et +2 % pour les Ouvriers.
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Enfin, concernant les perspectives d'embauches, s'il n'y a pas de sérieuses prévisions de recrutements, 2010 devrait connaître simplement un ralentissement des baisses des effectifs.
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Avant la crise, en 2008, 36 % des entreprises ayant participé à l'enquête avaient l'intention de recruter, contre seulement 10 % en 2009 et 2010. Par contre, là où il y a un important changement, c'est dans les intentions de réduire les effectifs. -7 % en 2008, donc avant la crise, mais - 29 % en 2009 et sans revenir au taux de 2008, un ralentissement de la baisse qui passe à -14 % selon les prévisions pour 2010.
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Mais attention, après une baisse leurs effectifs de 29 % en 2009, il y a un seuil en dessous duquel les entreprises ne peuvent pas descendre. Aussi cette amélioration à -14 % pour 2010 (au lieu des -29 % en 2009) vient de la reprise économique, mais également de ce seuil.
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En définitives, 57 % des entreprises n'envisageaient pas de changements en d'effectifs en 2008 avec une tendance à l'embauche, 61 % en 2009 avec une tendance à la baisse des effectifs et 76 % en 2010 avec une tendance ralentie des intentions de réductions des effectifs.