Anniversaire AZF en ordre dispersé mais l’espoir d’un mémorial unique perce

Les Toulousains se sont recueillis en ordre dispersé mardi à la mémoire des victimes de la catastrophe d’AZF qui a fait 31 morts le 21 septembre 2001, mais pour la première fois s’est dessiné l’espoir d’une commémoration unifiée pour le 10ème anniversaire en 2011.
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La commémoration s’est à nouveau répartie à trois endroits différents, où se sont rassemblées environ 400 personnes au total, a constaté un journaliste de l’AFP. Mais, fait inédit, certaines associations de victimes sont allées publiquement à la rencontre des autres et leurs responsables ainsi que le maire socialiste Pierre Cohen ont fait le vœu que la division ne soit plus de mise en 2011.
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Ainsi sur les lieux mêmes de l’usine, pour la première cérémonie, plusieurs associations de victimes se sont jointes aux anciens salariés d’AZF et leurs proches qui, jusqu’alors, honoraient en cercle fermé la mémoire des 21 collègues tués dans l’explosion.
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Ces associations sont venues avec une stèle sur laquelle sont inscrits les noms des 31 personnes tuées le 21 septembre 2001. En signe de conciliation, les 200 anciens salariés et leurs proches, réunis dans l’association "Mémoire et solidarité", ont déposé une gerbe au pied de cette nouvelle stèle, disposée provisoirement à quelques dizaines de mètres de celle sur laquelle figurent uniquement les noms des collaborateurs d’AZF tués il y a neuf ans.
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"Mémoire et solidarité", présidée par Jacques Mignard, s’est toujours distinguée en récusant l’enquête judiciaire selon laquelle l’explosion a été un accident chimique causé par des négligences au sein de l’entreprise.
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Le maire, venu sur le site qui accueille aujourd’hui le cancéropôle en construction, s’est déclaré convaincu "qu’il y aura un lieu de mémoire unique.
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C’est une volonté qui nous anime".
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Jacques Mignard a convenu que cela pourrait être la dernière fois que les Toulousains marquaient cet anniversaire en ordre dispersé.
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Une autre cérémonie, officielle, s’est déroulée en présence du préfet et d’une centaine de personnes à un kilomètre du site industriel . Là, Guy Fourest, président du Comité de défense des victimes, a lui aussi dit sa conviction qu’un "mémorial unique verra le jour sur le site de l’usine".
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Une troisième cérémonie a cependant rassemblé encore un peu plus loin une autre centaine de personnes, à l’appel de l’Association des sinistrés du 21 septembre, de "Plus jamais ça, ni ici ni ailleurs" (PJCNina) et de la CGT.
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"Le rassemblement devait se faire au prix du silence, on nous interdisait une prise de parole", s’est justifié Jean-François Grellier, président de l’Association des sinistrés. Son association et PJCNina mettent l’accent sur la responsabiilité du groupe Total.
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"La page n’est pas encore tournée, le moment n’est pas encore celui du rassemblement silencieux, il nous reste bien des combats, notamment celui du procès d’appel", a lancé M. Grellier.
Le procès en appel devrait s’ouvrir fin septembre 2011.
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Le procès de première instance s’était achevé sur la relaxe, au bénéfice du doute, de l’ancien directeur de l’usine, Serge Biechlin, et du propriétaire d’AZF, Grande Paroisse, filiale du groupe Total.
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TOULOUSE, 21 sept 2010 (AFP)
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