Il y a cent ans, la Seine a envahi Paris

Tout le monde a eu l’occasion de voir des photos prises il y a juste 100 ans, en janvier 1910, des nombreux quartiers de Paris sous les eaux et les parisiens se déplaçant en barque dans la ville.
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S’agissant du 100 anniversaire de la crue de 1910, qualifiée depuis de centenaire ou de centennale, les médias s’interrogent sur les conséquences de la prochaine crue de cette intensité, considérée par certains comme prochaine et inévitable.
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Pour eux plus le temps passe, plus le risque augmente, ce qui va totalement à l’encontre de toute notion de gestion des risques.
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Une fois une crue centennale passée, on n’est pas à l’abri de tout risque de crue pendant les 100 années à venir, car l’expérience prouve que quelle que soit la nature du risque, il est identique la veille comme le lendemain de la survenance d’un sinistre.
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Pour ce qui est de la crue centenaire, elle correspond au niveau de crue qui a une chance sur cent d’être atteinte au cours d’une année quelconque, mais absolument pas une fois tous les cent ans.
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Il peut y avoir plus d’une crue de ce niveau au cours d’un siècle donné, ou ne pas y en avoir du tout.
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On utilise la crue centenaire pour définir les zones à risques d’inondation et pour concevoir des ouvrages de protection.
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Il est établi que les crues sont des processus naturels qui peuvent provoquer des inondations lorsque les cours d’eau débordent dans les basses terres environnantes, envahissant les propriétés et les infrastructures situées dans des terres inondables.
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Comme on ne peut pas empêcher la pluie de tomber, quatre barrages-réservoirs ont été construits entre 1950 et 1990, en amont des la Seine et des se affluents pour retenir l’eau l’hiver en période de fortes précipitations.
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En cas de grande crue, selon l’Institution interdépartementale des barrages réservoirs du bassin de la Seine, ils limiteront la hauteur de l’inondation de 70 cm, ce qui permettrait d’épargné l’inondation à certains quartiers, tandis que d’autres y sont fatalement exposés et plus particulièrement les réseaux de transport souterrains.
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Depuis quelques années, le risque est pris au sérieux à Paris et a conduit les services publics à identifier les zones situées tout le long de la Seine, qui seraient les premières inondées, avec une étendue variable, selon la hauteur atteint par la crue.
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L’information donnée a conduit les musées du Louvre et d’Orsay, très exposés en raison de leur situation géographique, à déménager une partie de leurs réserves dans un centre de stockage situé en banlieue.
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Des plans d’évacuation des malades des hôpitaux on été établi et la SNCF et la RATP, dont les lignes sont menacées, ont prévu des moyens de mise en sécurité des tunnels, à mettre en ouvre à la première alerte.
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Il reste les immeubles d’habitation, qui devront être évacués par leurs habitants, avant d’être privés de l’électricité qui conditionne le fonctionnement des ascenseurs, du chauffage et de tout ce qui en dépend, en sachant que 850 000 personnes risquent d’être touchées directement en Ile-de-France.
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Heureusement, la crue, si elle devait se produire, sera lente, de 50 cm par tranche de 24 heures, ce qui laisse 72 heures avant que le niveau ne monte dangereusement, le temps pour chacun de s’organiser, en attendant la décrue.
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Ce n’est pas parce que nous sommes en janvier 2010 que le risque de crue est plus important que tout au long des 100 ans qui viennent de passer, sans crue majeure.
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Il est certainement moins important à cause des travaux qui ont été entrepris entre temps.