Difficile tentative de reprise des négociations sur le climat

Après l’échec cuisant du sommet de Copenhague en décembre dernier, dont devait sortir un pacte universel relatif à la maitrise du réchauffement climatique d’une autre portée que le protocole de Kyoto qui arrive a expiration fin 2012, le moment est venu de repasser à l’action.
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C’était l’objet de la réunion qui vient de se tenir à Bonn, dans l’ancienne capitale fédérale d’Allemagne, où 1 700 diplomates se sont retrouvés pour reprendre, pendant 3 jours les négociations sur le climat, en panne depuis Copenhague.
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Dès l’ouverture des travaux, les deux pays sans l’accord desquels rien ne sera possible, les Etats-Unis et la Chine, les plus importants pollueurs de la planète, se sont opposés sur la manière de relancer les discussions.
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Le représentant américain a déclaré qu’il souhaitait qu’en 2010 les discussions soient fondées sur l’accord de Copenhague, établi in extremis par une trentaine de pays, sans recevoir l’aval de l’ensemble des membres de la conférence.
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Pour le représentant de la Chine, les négociations devaient s’appuyer sur les documents approuvés dans le cadre de la négociation menée au sein des Nations Unies.
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Les pays en voies de développement, réunis au sein du G77, se sont ralliés à la position de la Chine en déclarant que le seul lieu pour les négociations sur le changement climatique est le cadre de l’ONU.
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Cependant, Ivo de Boer, le secrétaire de la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique, dont on sait qu’il est sur le départ, a effectué, avant la réunion de Bonn, le pointage des pays favorable à l’accord invoqué par les Etats-Unis.
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Selon ce pointage, 113 pays sur 194, représentant 80% des émissions mondiales de gaz à effet de serre ont indiqué qu’ils soutiennent cet accord, qui ne comporte aucun engagement contraignant, tout en mentionnant l’objectif de limiter, à 2°C le réchauffement climatique.
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75 pays ont déclaré à cette occasion un objectif de réduction d’émission, dont 41 pays du Nord et 34 pays du Sud, toutefois avec des chiffres restant en deçà de la possibilité de limiter le réchauffement de l’atmosphère à 2°C.
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On est arrivé à un point qui conduit certains pays à envisager le renouvèlement du protocole de Kyoto, aujourd’hui le seul instrument juridique comportant des objectifs contraignants pour les signataires.
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Un autre problème en panne est celui du financement de la lutte contre le changement climatique, alors que l’Accord de Copenhague des 30 incluait la promesse des pays développés de fournir rapidement 30 millions de dollars (22 millions d'euros) d’aide aux pays en voies de développement, a verser s entre 2010 et 2012, bien que rien n’a été versé depuis.
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Le 31 mars a eu lieu la première réunion à Londres du groupe de conseil de haut niveau sur le financement du changement climatique, formé par le secrétaire général de l’ONU et présidé par les premiers ministres britanniques et éthiopien.
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A Bonn, les délégués ont discuté des procédures et du calendrier, bien chargé des futures réunions, avant la conférence qualifiée de majeure de Cancun au Mexique en novembre prochain.
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Cependant, malgré une intense activité diplomatique, la majorité des négociateurs n’attend pas d’accord avant fin 2011.