Coface affiche une perte de 103 millions d'euros au premier semestre 2009

L'aggravation de la crise de crédit, à partir du quatrième trimestre 2008, a creusé la sinistralité de Coface et fortement pénalisé son résultat net, en perte de 103 millions d'euros sur le premier semestre 2009.
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Coface Holding (société détenant 100% de Coface et de Natixis Factor, et correspondant au pôle Poste clients de Natixis) est néanmoins parvenue sur ce semestre :

- à maintenir le volume global des garanties à ses clients (+ 3 % depuis le début de la crise),

- à développer son chiffre d'affaires (+ 3,2 % à données comparables, + 5,8 % en assurance crédit),

- à améliorer son profil de risque (encours pondérés en baisse de 22 %), et à enrayer la croissance des nouveaux sinistres (en baisse depuis le premier trimestre),

- à conserver une solvabilité très solide (382 millions d'euros d'excédent de capital).
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Coface a maintenu les garanties dont bénéficient ses clients (à travers l'assurance-crédit et l'affacturage) sur leurs propres clients. Le total de ces garanties à fin juin est de 364 milliards d'euros, soit 3 % au-dessus du niveau d'avant la crise (354 milliards d'euros au 1er janvier 2008).
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Cet engagement résolu a permis de soutenir le chiffre d'affaires du premier semestre, malgré la baisse d'activité des clients. Il s'établit à 873 millions d'euros, soit une croissance de 4,1 % à périmètre courant, et de 3,2 % à périmètre et taux de change constants.
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L'assurance-crédit enregistre une croissance de 6,1 % dont 7,8% pour l'assurance-crédit domestique et 4,8% pour l'assurance-crédit export.
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L'affacturage en France, porté par Natixis Factor, est en baisse de 15,4 %, pénalisé par la baisse de l'activité des entreprises françaises et la baisse des taux.
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L'affacturage hors de France augmente de 6,5% suite à la consolidation de Midt Factoring acquis en 2008, mais à périmètre constant, il est en faible baisse (-1,6%).
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Les services (notation et information d'entreprise, gestion de créances, garanties publiques) augmentent de 4,4 %.
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Le ratio de sinistres à primes atteint 116 % au premier semestre, soit une hausse de 27 points par rapport au semestre précédent et de 60 points par rapport au premier semestre 2008. Sur les 18 mois de crise, le ratio est de 88 %. Cette dégradation du ratio de sinistres à primes est historique et supérieure à celle estimée en début d'année, mais la crise est également beaucoup plus profonde. Le principal déterminant du risque de crédit sur les entreprises est le différentiel de croissance mondiale. La chute de la croissance mondiale entre 2007 et 2009 était estimée à 4,5 points au début 2009 ; l'estimation Coface est de 6,2 points aujourd'hui, soit la chute désormais la plus élevée depuis la guerre.
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La solvabilité de Coface reste solide, avec un excédent de capital (au regard de la réglementation applicable en matière de solvabilité des entreprises d'assurance) de 382 millions d'euros à fin juin, pro forma de l'augmentation de capital de 50 millions d'euros réalisée en juillet. Cet excédent est stable autour de 400 millions d'euros depuis 2006.
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Coface confirme son analyse que le point bas de l'activité mondiale a été touché à mi-année, que la croissance mondiale devrait ensuite être très faible, et que, plus elle serait vigoureuse, plus elle serait susceptible de rechute. Coface attend donc une amélioration de la sinistralité au second semestre, mais reste prête à réagir à ce risque de rechute, qui aurait un impact fort sur la solidité des entreprises.

Dans un environnement très incertain, Coface a mis en place au premier septembre un suivi plus fin de l'arrivée des menaces de sinistres, hebdomadaire et pays par pays, permettant suivant les cas de durcir (Brésil) ou d'alléger (Chine, Japon), le plan décidé en janvier. Coface souhaite en effet continuer d'améliorer son profil de risque, tout en accompagnant ses clients dans la reprise, dès qu'elle se fera sentir, pays par pays.