La gestion de l’eau, un bien précieux et vital Article lu 17071 fois, depuis sa publication le 25/02/2010 à 09:15:00 (longueur : 4293 caractères)
La gestion de l’eau fait l’objet d’une directive cadre qui fait obligation aux Etats membres d’atteindre le bon état écologique de l’eau en 2015.
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L’eau a longtemps été considérée comme une source inépuisable, alors que l’eau douce, que nous pouvons utiliser ne représente que 3% du volume global sur Terre et elle est en grande partie gaspillée et polluée du fait de sa gestion calamiteuse par l’homme.
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Le soleil évapore sans cesse l’eau qui se trouve dans les océans et la dépose, sous forme de pluie, sur notre planète, qui alimente les cours d’eau, les nappes phréatiques et se trouve principalement dans les glaciers, qui en forment les réservoirs naturels, de plus en plus menacés par le réchauffement climatique.
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L’un des grands problèmes auxquels le monde est exposé est celui du traitement de l’eau usée, avant de retourner dans leur milieu naturel.
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En France, seulement la moitié de l’eau usée est dépolluée, mais la dépollution ne permet pas de traiter tous les polluants, principalement des polluants chimiques et la seule solution possible est d’agir en amont, pour réduire la pollution que nous rejetons dans les eaux usées.
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Prenons un exemple parmi d’autres, celui des huiles de vidange, des solvants ayant servi à nettoyer les pinceaux, qui sont des produits toxiques portant atteinte aux micro-organismes et, donc, au bon fonctionnement des stations d’épuration.
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En ville, les eaux usées circulent dans les égouts jusqu’à une station d’épuration où elles sont filtrées pour enlever les déchets solides et certaines substances, avant d’être relâchées dans le milieu naturel.
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Cette eau, malgré son traitement, n’est pas potable et contient toujours les substances qui n’ont pas pu être éliminées.
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En France, les effluents domestiques et industriels sont traités par un parc de 17.700 stations d’épurations dont le ministère de l’Ecologie a lancé, en 2007 un plan de mise aux normes, ce qui a fait dire à la secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Chantal Jouanno « Nous sommes en passe de gagner la bataille de l’assainissement ».
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D’autres et en particulier la Cour des comptes sont moins optimistes sur les résultats de la politique de l’eau en France et en particulier sur ses possibilités de respecter d’ici 2015 les exigences de la loi-cadre européenne.
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Notamment, 33 substances classées prioritaires parce que potentiellement nocives, devront avoir disparues des ruisseaux, des rivières et des eaux souterraines, ou y être présentes en moindre quantité qu’aujourd’hui.
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Dans les campagnes et les zones sans canalisations collectives, les eaux usées passent dans les fosses septiques, situées en général sous les jardins et doivent répondre à des normes précises, sur lesquelles nous n’insistons pas ici.
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Bien sûr, il reste aussi la pollution liée à l’agriculture et à l’élevage, qui n’est pas maîtrisée et nous risquons d’avoir quelques mauvaises surprises en 2015.
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En France, les collectivités locales ont deux possibilités pour gérer l’eau :
* la gestion directe, en régie,
* la gestion déléguée à un entreprise privée, par affermage ou par concession.
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C’est la gestion déléguée auprès d’un nombre restreint de grandes entreprises qui dominent dans les grandes villes, alors que les petites communes sont plutôt en régie.
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Cependant, quel que soit le régime choisi, les services de l’eau et de l’assainissement sont soumis à de multiples contrôles techniques et financiers.
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Ces contrôles portent sur la qualité de l’eau potable par les Directions départementales des affaires sanitaires et sociales, les Ddass et sur les comptes par les chambres régionales des comptes.
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La gestion de la ressource en eau se fait au niveau des agences de l’eau, qui sont des organismes principalement financiers, qui encaissent des redevances auprès des consommateurs et les redistribuent aux collectivités et aux entreprises pour gérer la ressource et lutter contre la pollution.
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La gestion de l’eau ne se limite pas à l’Europe et encore moins à la France et, alors que le débit des cours d’eau douce représente 500 000 m3, on n’a pas encore résolu le problème de sa répartition, alors que la pénurie d’eau risque de déclencher à l’avenir de véritables batailles de l’eau, dans certaines régions du monde où règnent la pénurie.
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