Aggravation des risques du jeu excessif et du jeu pathologique par les jeux en ligne

Le Centre de référence sur le jeu excessif, le CRIE, évalue â 600 000 en France, le nombre de personnes qui ont un problème avec le jeu, comme d’autres ont un problème avec l’alcool ou avec des drogues.
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Le CRIE se situe au sein du service d’addictologie du CHU Saint Jacques de Nantes et est la première structure officiellement dédiée à la recherche sur les jeux excessif et pathologiques.
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Il est né d’une initiative conjointe du CHU de Nantes, de la Française des jeux et du Pari mutuel urbain (PMU), dans le cadre de leur politique du développement du jeu responsable.
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Les personnes qui sont les victimes du jeu, entretiennent avec lui une relation autre que celle du simple loisir ou du plaisir occasionnel. Elles représentent entre 1 et 2 % de la population adulte, si l’on s’en tient à cette évaluation, contre 5% aux Etats-Unis et en Australie.
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Alors que dans le passé, les Français pouvaient acheter des billets de la Loterie national et jouer aux courses, l’accès aux jeux « sérieux » était réservé à une frange limitée de la population, avant de se « démocratiser » rapidement ces dernières années.
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Les sites de jeux basés â l’étranger et accessibles sur Internet se sont multipliés, en attirant un nombre croissant des joueurs Français, au point de concurrencer la Française des jeux et le PMU avec pour conséquence de réduire cette recettes fiscales, qualifié parfois d’impôt volontaire, mais toujours le bien venu.
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Comme on sait qu’une activité ne peut se contrôler que de l’intérieur, la France vient de légaliser sur Internet, dans un premier temps les paris hippiques et sportifs, puis quelques semaines plus tard le poker, en distribuant des licences d’exploitation à des entreprises dont elle peut contrôler l’activité.
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On ne peut pas dire que le problème est réglé pour autant car les sites non contrôlés restent accessibles aux joueurs Français et leur impact futur dépendra sur leur attractivité sur ceux-ci, principalement par les chances de gain.
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Quelques jours seulement, après l’entrée en lice des sites français, les médecins spécialistes de l’addiction lancent un cri d’alarme en craignant un afflux de joueurs pathologiques en consultation.
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Alors que dans les années soixante l’addiction à un produit se limitait l’usage de la drogue, en visant plus particulièrement l’héroïne, pour les spécialistes d’aujourd’hui, les jeux en ligne suffisent à créer de vrais pathologies et présentent les mêmes risque de rechute que pour les accrocs à la héroïne.
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Ces médecins font le parallèle entre des drogues dures et le jeu car pour eux, tout ce qui apporte du plaisir ou une excitation peut devenir une addiction.
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L’addiction au jeu ne compromet pas la santé physique du joueur, comme le fait une drogue mais elle pèse sur sa situation financière et par voie de conséquence, sur ses relations familiales, sociales, voire professionnelle, tout en pouvant le conduire à d’autres écarts.
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Les psychiatres répartissent les joueurs en trois grandes catégories, en fonction de leurs objectifs.
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Les plus atteints sont ceux qui jouent comme d’autres se droguent, ils sont à la recherche de sensations fortes et veulent vaincre la loi du hasard, ce qui les fait désigner par « transgresseurs ».
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Ensuite viennent ceux qui cherchent à compenser un accroc grave à leur quotidien, un divorce, un licenciement, une injustice dont ils se sentent la victime, une injustice qu’ils veulent contrebalancer par le jeu pour être en paix avec eux marnes
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Enfin, dans la troisième catégorie, on classe ceux pour qui jouer fait parie du quotidien, qui jouent en famille, entre amis, souvent dans le cadre d’un budget à ne pas dépasser et pour qui le jeu est un loisir.