Les défis actuels de la gestion des risques par le Pr Jean-Paul Louisot

Bien que ce ne soit pas le thème du Forum annuel de développement professionnel de l'IRM mais seulement celui de la table ronde qui a clos le premier jour, c'est bien la principale préoccupation des professionnels de la gestion des risques à la fin de cette première décennie du 21ème siècle.
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En effet, si de son nombreux défis se sont accumulés semble-t-il depuis le début du millénaire avec la montée de l'aberrant dans un monde de plus en plus interconnecté, et pas seulement au sens de l'Internet, au final pour tout organisme ne pas prendre de risque n'est pas une option.
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Toutefois, parallèlement, sans doute plus que jamais convient-il de souligner que, à la lumière de conséquences potentiellement catastrophiques, la gestion des risques devrait veiller « ne jamais se tromper une seule fois » pour reprendre les mots de David Francis ancien risk manager de collectivité territoriale en Grande-Bretagne.
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Un des intervenants de la table ronde a apporté un nouvel éclairage à cette affirmation en rappelant que les dirigeants et les administrateurs sont plus à l'aise avec les risques de fréquence, qui se prêtent à la modélisation mathématique, ou les risques graves déjà subis par d'autres, qui se prêtent au retour d'expérience, qu'avec les risques nouveaux ou émergents.
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Le problème est que la vitesse de propagation des risques majeurs demande aujourd'hui de se préparer, d'imaginer l'inimaginable pour être prêt à réagir avec discernement et rapidement, si possible en anticipant grâce à l'identification des signaux faibles. C'est surement l'un des plus grands défis à relever pour les professionnels de la gestion des risques mais encore faut-il qu'ils gagnent leur place dans les décisions stratégiques !
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L'ironie a voulu que ce soit un événement naturel, imprévisible (?) qui vienne bousculer le déroulement de l'événement.
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Toutefois, ce sont plus de deux cent cinquante professionnels, sur les trois cents attendus, qui se sont retrouvés sur le campus de l'université de Keele au nord de l'Angleterre, malgré la fermeture du ciel en Europe. Bien entendu, il a fallu aux responsables savoir activer rapidement le « PCA », parfois improviser un peu aussi, pour remplacer les nombreux intervenants bloqués sur tous les différents continents en attente d'un vol de retour, ou de départ.
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La qualité et le nombre des membres de l'IRM a permis les ajustements nécessaires pour maintenir la haute tenue de ce forum de développement professionnel.

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Ouvrant la conférence, Andrew Keeling, le président de l'IRM a rappelé que l'économie « voyageait de plus en plus vite » et que la vitesse requiert de tenir fermement en main les commandes du risque.
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Evoquant l'affaire Toyota, il rappela que tout est affaire de personnes et conséquence de leurs décisions. Comparant BP et Shell, il précisa que leurs méthodes et choix sont effectués sur les mêmes modèles, et cependant l'une resta engluer sur les explosions au Texas et l'autre pas !
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Et, avant de passer la parole à l'orateur vedette, il insista sur la tâche ardue qui attend les professionnels de la gestion des risques s'ils veulent effectivement « influencer les décisions stratégiques pour qu'elles soient optimales et efficientes », avant de conclure le problème n'est pas de fuir les risques mais de les faire fructifier.
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Ne manquez pas l'intégralité de cet article dans le numéro 173 du 07/05/2010 du magazine RiskAssur-hebdo.
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