L’obésité infantile traitée à la Cité des sciences

La Cité des sciences à Paris accueille depuis le mois de février, pour un an, une exposition à destination des 9-14 ans intitulée « Bon appétit. »
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Si traditionnellement, c’est le souhait que l’on adresse aux convives avant un bon repas, à la Cité des sciences, on vise les enfants en surpoids, pour aider leurs parents à y remédier.
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Depuis que les chiffres font état d’un enfant obèse sur cinq en France, les campagnes de santé se multiplient, en se focalisant, sans résultats probants, sur les stratégies nutritionnelles, dans le but d’enrayer les mauvais comportements alimentaires.
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A la Cité des sciences, il ne s’agit pas d’une campagne supplémentaire pour promouvoir un quelconque régime alimentaire, mais pour aborder le fonds du problème.
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Pour cette raison, on trouve, au programme de l’exposition des ateliers et des activités ludiques, pour apprendre aux enfants à se nourrir, à comprendre ses réactions face aux différents plats, à devenir acteur plutôt que victime de son alimentation.
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Beaucoup d’enfants en surpoids ignorent leur état et c’est la société qui le leur dit, généralement sans le moindre ménagement.
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Pour cette raison, il faut se pencher sur la vie psychique et relationnelle des enfants trop enrobés, à partir du moment où ils deviennent victimes de railleries et de quolibets de la part de leur camarades et parfois d’adultes.
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Pour s’en défendre ils cherchent à se dérober par des absences aux activités qui les y exposent comme la piscine ou les activités sportives, dont ils ont, plus que les autres, cruellement besoin, en demandant à leurs parents des lettres d’excuse et en cherchant à obtenir des dispenses.
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Beaucoup d’enfants en surpoids ont des parents eux même en surpoids, pour être venus au monde dans une famille qui se nourrit mal et ou l’on mange trop, sans savoir qu’ils sont « gros» avant que d’autres ne leur disent.
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Le surpoids dont souffre un enfant peut aussi résulter du comportement d’un proche, souvent bien intentionné, auquel il faudrait pouvoir le soustraire à temps, la grand-mère ou la tante qui en a par moment la garde et qui le gave de nourriture, soit en pensant agir pour son bien avec notamment des sucreries, mais aussi persuadé que c’est le bon moyens pour qu’il s'attache.
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Etre grosse pour une petite fille peut parfois résulter d’une opposition à sa mère, obsédée par la conservation de sa ligne svelte.
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Cependant, la plupart des enfants ne réalisent leur différence qu’une fois en contact avec d’autres enfants, généralement au début de leur scolarité.
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Or, il n’y a rien de plus difficile psychologiquement à supporter, que de se sentir différents des autres, quelle que soit d’ailleurs cette différence.
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Les enfants en surpoids risquent de se retrouver enfermés dans le regard des autres et, une fois résignés, ils ne sont plus que des « gros ».
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Comme on peut le constater, il reste tout un monde psychique à explorer, sans négliger pour autant le respect de bonnes normes nutritionnelles.