El Nino s’installe pour quelques mois dans le Pacifique tropical

Le retour d’El Niño vient d’être annoncé par la National Oceanic and Atmospherie Administration américaine, la NOAA, sans que celle-ci puisse se prononcer dès à présent sur son intensité, mais assure qu’il devrait persister jusqu’au début de l’année 2010.
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El Niño est la phase chaude d’une conjugaison de l’océan et de l’atmosphère, qui revient tous les trois à cinq ans.
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El Niño signifie en espagnol l’enfant, en référence à la nativité, car c’est au XIXe siècle, à Noël, que des pêcheurs péruviens l’ont baptisé ainsi.
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El Niño se caractérise par une augmentation des températures du Pacifique tropical qui peut atteindre, comme en 1998, 5 degrés et qui, au plan climatique devrait faire grimper, une fois de plus, les températures moyennes globales de l’année.
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Ce réchauffement s’accompagne d’une série d’effets parfois catastrophiques de l’Amérique du Sud à l’Australie, en passant par l’Asie du Sud Est.
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Des précipitations accrues sont à attendre dans certaines régions d’Argentine ou du Brésil, pouvant provoquer, en raison de leur importance, des coulées de boue catastrophiques pour la population qui y est exposée.
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En Indonésie et en Australie, ce sont des sécheresses parfois dramatiques qui peuvent se produire et il faut s’attendre à de violentes tempêtes hivernales en Californie et dans le sud des Etats-Unis.
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Il faut aussi s’attendre aux effets induits de l’augmentation de la température des eaux de surface du Pacifique tropical, qui entrave la remontée profondes d'éléments riches en nutriments, aux dépens de poissons qui s’en nourrissent.
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Toute la chaîne alimentaire biologique en est affectée, jusqu’à la production du guano, récolté pour servir de fertilisant agricole.
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Il faut savoir qu’El Niño n’annonce pas que des évènements négatifs, il permet de prévoir notamment des précipitations hivernales bénéfiques dans le sud-ouest aride des Etats-Unis et une réduction des risques d’incendies en Floride.
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Il procure des hivers doux sur l’Amérique du Nord et réduit l’activité cyclonique dans le bassin atlantique, dont les effets devraient faire baisser les tensions sur les marchés des énergies fossiles, car les hivers doux sont peu propices aux dépenses de chauffage.
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Depuis un certain temps, le monde financier s’intéresse à l’évolution d’El Niño car l’incidence des évènements climatiques qu’il annonce lui permet d’anticiper l’évolution des cours à court et à moyen terme de certaines matières premières.
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Les assureurs peuvent aussi tirer profit de pour leur activité de la présence d’El Niño qui laisse présager une réduction des cyclones qui menacent régulièrement les infrastructures pétrolières du Golfe du Mexique qu’ils assurent.
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Enfin, rappelons qu’El Niño n’est pas à l’origine des évènements climatiques qui se produisent au cours de sa présence, il n’en est que le repère