Un avis d’expertise qui ne résout rien

L’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail, l’Afsset, vient de rendre public les résultats d’une expertise collective importante sur les effets biologiques et sanitaires, en particulier de la téléphonie mobile, mais aussi de l’ensemble des ondes de radiofréquence, demandée le 14 août 2007 par les ministres en charge de la Santé et de l’environnement.
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Nous vivons en permanence, à la maison, au bureau, dans les transports et dans les espaces publiques dans les radiofréquences, qui sont des technologies utilisant les champs électromagnétiques pour le fonctionnement de la radio, de la télévision, des radars et autres, autrement de la communication sans fil, mais aussi provenance de nos fours à micro-ondes, si leurs portes ne se ferment plus convenablement.
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Tout ceci serait passé inaperçu , y compris les grandes antennes de télévision qui rehaussent la Tour Eiffel, sans le développement aussi vertigineux qu’inattendu de la téléphonie mobile, qui a obligée les opérateurs à truffer le pays d’antennes relais, pour répondre à l’attente du public.
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Face au développement de la téléphonie mobile et à la montée des inquiétudes, le rapport demandé à l’Afsset a pour objet une mise à jour d’un précédent avis de 2005, qui concluait à l’absence de risques avérés des téléphones mobiles et des antennes relais.
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Son nouveau rapport, réalisé par un groupe de travail incluant des experts en sciences humaines et sociales et un observateur représentant les associations s’étend à l’ensemble des radiofréquences.
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Les experts ont examiné un millier d’études publiées depuis 2005 et ont conduit un certain nombre d’auditions, pour constater que si une majorité des études ne constataient pas d’effets des ondes, un petit nombre évoquait tout de même des effets biologiques possibles.
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Face de ce constat, le directeur général de l’Afsset a fait valoir qu’on avait seulement dix grosses années de recul et qu’on ne pouvait donc pas savoir si les signaux qui émergent, constituaient un simple biais statistiques ou une vraie tendance.
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Devant cette incertitude, l’Afsset conclut son avis en affirmant qu’il fallait creuser davantage avec de nouvelles études plus précises et approfondies, en attendant de pouvoir prendre les mesures attendues, en recommandant , entre temps, « Dès lors qu’une exposition environnementale peut être réduite, d’envisager cette réduction ».
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L’Agence suggère en même temps, faute de pouvoir prouver l’inexistence d’un risque, l’usage modéré des technologies sans fil, alors que les services associés à la téléphonie mobile sont en expansion constante.
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L’avis de l’Afsset laisse la porte ouverte aux demandes d’abaissement de la puissance d’émission des antennes relais, auxquelles les pouvoirs publics auront à faire face dans les semaines à venir et qui risquent de se multiplier.
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Il faut s’attendre à ce que chacun tire de cet avis les arguments qui correspondent le mieux à ses objectifs, en sachant que les polémiques nées de la téléphonie mobile sont loin de s’éteindre.