Position officielle relative au sauvetage de la médecine de proximité

Lors d'une table ronde à Orbec dans le Calvados, le Président de la République a diagnostiqué une « crise identitaire » de la médecine de proximité et des médecins généralistes en reconnaissant que « face à cette crise, nous devons agir vite ».
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On aura compris qu'il souhaite agir rapidement, en faveur des médecins libéraux, ses électeurs, à moins de 18 mois, des élections présidentielles.
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Ainsi, Nicolas Sarkozy a annoncé une réforme de la médecine de proximité en 2011, pour remédier au désert médical constaté dans certaines régions de France, avec une première série de mesures dès la fin de cette année, donc d'ici quelques semaines.
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« Vous n'aurez pas longtemps à attendre avant de voir la détermination réelle du gouvernement en la matière » a-t-il ajouté.
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A cet effet, cette réforme serait précédée d'une courte période de concertation en sachant que le ministre du Travail et de la Santé, Xavier Bertrand, devrait s'appuyer sur le rapport que lui a remis il y a quelque jours une ancienne ministre de la Santé , le docteur Elisabeth Hubert , dont nous avons fait la synthèse il y a peu (« A la recherche de pistes pour lutter contre la désertification médicale »
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Rappelons que le Docteur Hubert suggère, notamment, d'encourager les regroupements professionnels au sein de maisons de santé et de moduler les honoraires des généralistes en fonction de l'acte.
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Nicolas Sarkozy s'est dit prêt à expérimenter cette dernière suggestion, sans toutefois remettre en cause le mode de rémunération actuel.
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Elisabeth Hubert a fait état de difficultés réelles à accéder à une offre de soins en un temps court et à des conditions financière acceptables, en milieu rural, mais aussi dans certains quartiers urbains, que les assurés sociaux connaissent bien.
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Or, comme l'a reconnu Nicolas Sarkozy, « il n'y a jamais eu autant de médecins en France, ils sont 210 000 et en même temps, jamais il n'y a eu autant de régions sous-couverts médicalement », tout en reconnaissant que, pour y remédier, la coercition ne marche jamais, alors que l'incitation peut donner des résultats.»
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Or, l'incitation devrait être principalement financière, qu'elle devrait être immédiate et massive, pour porter ses fruits, mais alors qui va pouvoir la payer.
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Nicolas Sarkozy a visité un « pôle de santé libéral ambulatoire » ouvert depuis 3 mois à Orbec, qui réunit quatre médecins généralistes, dont deux à mi-temps, un médecin du travail, deux infirmières, un kinésithérapeute, une diététicienne et deux équivalents temps plein pour le secrétariat, en assurant une permanence des soins six jours sur sept.
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Les activités de ce pôle, implanté dans une commune d'environ 2 500 habitants, dans un bassin de 9 000, assurent, selon son promoteur, un revenu moyen net aux médecins de 6 000 à 7 000 euros par mois, pour une soixantaines d'heures de travail par semaine. #
Ce ne sont pas, loin s'en faut, des queues de cerises pour le commun des mortels, mais il faut savoir si une telle perspective peut faire venir des médecins dans des localités de cette importance.