La vie après le travail

L’existence des hommes et des femmes se divise traditionnellement en trois phases : éducation et apprentissage, vie active et vie après le travail.
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La première, celle de l’éducation et de l’apprentissage qui débute dès la naissance et se termine avec la recherche d’un premier emploi, la seconde est celle de la vie active et la troisième est la vie après le travail, la retraite.
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Le passage d’une phase à l’autre s’effectuait harmonieusement du temps de la cohabitation entre génération, sous un même toit, jusqu’à l’avènement de l’ère industrielle, qui a conduit à l’éclatement du cercle familial.
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Cependant le cercle familial est, pour un nombre croissant de familles, en voie de se reconstituer, par nécessité économique, au risque de perturber la vie des actifs et de ceux qui aspirent à une vie après le travail.
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La vie active était basée, pendant de longues années sur le principe des trois huit, huit heures de travail, huit heures au lit et huit heures à consacrer à la vie de famille, aux activités intellectuelles et sociales, aux loisirs et au sport.
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Les salariés du privé accédaient, il n’y a pas si longtemps, à la retraite à 65 ans, avec une chance raisonnable d’en bénéficier pendant 8 à 10 ans, tandis que les militaires, certains fonctionnaires et assimilés, bénéficiaient, dans le cadre de leurs statuts respectifs de régimes spéciaux.
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L’abaissement de l’âge de départ à la retraite des salariés du privé de 65 à 60 ans a coïncidé avec l’allongement régulier de l’espérance de vie de 3 mois, chaque année, en allongeant à due concurrence la troisième phase de la vie, celle après le travail.
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Il est souhaitable, pour l’équilibre financier des régimes de retraite, que la période d’activité ne soit pas inférieure à 42 ans, ce qui laisse aux futurs centenaires le temps de jouir de leur vie après le travail pendant au moins 30 ans.
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Cependant, nous laissons de côté, malgré leur importance les aspects financiers de cette évolution, qui ne relèvent pas, ici, de nos propos.
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Il faut dire que tous les Français ne sont pas concernés de la même manière que les salariés par l’entrée dans cette troisième phase de la vie, nous pensons aux commerçants et aux membres des professions libérales, qui s’organisent en fonction de considérations personnelles et aussi à quelques comportements atypiques.
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Il s’agit de personnes passionnées par leur activité qui n’envisage pas, sauf impossibilité absolue, d’y mettre fin.
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C’est le cas de l’écrivain bien connu Jean d’Ormesson ou encore de l’homme de télévision, Philippe Bouvard, mais aussi de nombreux artistes, chanteurs et comédiens, heureux d’être appelés, même malades , sur les planches ou devant les caméras , malgré parfois un âge plus qu’avancé.
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D’autres, pas connus du grand public n’envisagent pas non plus de cesser leur activité, ainsi lorsque Michel Cicurel a dédicacé en 1989 son livre « La Génération inoxydable » à un collège dont il connaissait la passion pour son métier, en lui souhaitant de travailler jusqu’ à 84 ans et de vivre jusqu’à 120 ans, celui-ci lui a demandé : « je fais quoi entre 84 et 120 ans ? »
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Depuis le début du 21ème siècle, les salariés qui arrivent à l’âge de la retraite sont moins usés par le travail que leurs parents.
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L’amélioration des conditions de travail, la réduction de la durée de la journée de travail, le nombre croissant de congés payés, l’amélioration de l’hygiène alimentaire et de l’hygiène de vie, la pratique d’un sport et le confort en général, y sont pour beaucoup.
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Un certain nombre de privilégiés peuvent continuer à bénéficier, une fois à la retraite, de nombreux services conçus à leur intention, la vie dans des résidences de services, faire des croisières, ou encore participer à des tournois de golf lointains, même si la publicité alléchante ne correspond pas et de loin à la réalité.
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Actuellement, tout n’est pas positif pour les actifs, le stress au travail, les périodes de chômage, les conditions de transport pour se rendre à leur travail, sont ont autant de facteurs perturbants, qui se rencontrent tout au long de la vie et qui font que certains aspirent à la retraite, pour en voir la fin.
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Cependant, le passage de la vie active à la retraite est un moment difficile à passer, auquel il faut être préparé car il est généralement perturbant, à commencer par l’absence d’obligation récurrente, comme celle – simplement – de se lever le matin et de se préparer pour partir au travail.
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Une fois à la maison, les retraités commencent par s’adonner à des taches négligées dans le passé, qui leur donnent l’impression d’être débordé pendant un certain temps, mais le tout et de trouver dès que possible des activités pérennes, correspondante à leur domaine d’intérêt.
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Les retraités, surtout les femmes, ne doivent pas se contenter de rendre de multiples services à leur entourage, qui risquent de se transformer rapidement en servitudes.
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Malheureusement, les circonstances économiques obligent un nombre croissant de jeunes et de moins jeunes de se tourner vers leurs parents et leurs grands-parents pour qu’ils les aident, sinon financièrement mais tout au moins pour garder leurs enfants, voire même, pour certains, de retourner vivre chez eux.
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Pratiquement tous les grands-parents gardent leurs petits-enfants pendant les vacances scolaires.
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Pour les retraités, c’est une activité toute trouvée, même si elle ne correspond pas toujours à leur attente de la vie après le travail.