Dépistage et examens systématique du cancer du sein Article lu 18952 fois, depuis sa publication le 12/11/2009 à 08:00:00 (longueur : 4007 caractères)
Le ministère de la Santé et des Sports, en lien avec l’Institut du cancer l’INC a appelé, dans le cadre de l’opération « Octobre rose » les femmes de 50 à 74 ans à participer au dépistage du cancer du sein.
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A cet égard, il faut distinguer entre les dépistages volontaires et les examens systématiques prévus par des mesures législatives et réglementaires.
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Les dépistages volontaires, quelle que soit la nature de l’atteinte visée, sont demandés par des personnes en bonne santé, n’ayant aucun symptôme particulier ni aucune souffrance, qui veulent tout simplement savoir si elles ne risquent pas de développer une maladie grave afin de pouvoir se faire soigner le cas échéant, à temps.
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L’exemple type du dépistage législatif et réglementaire est le dépistage précoce du cancer du sein, alors que cette affection touche aujourd’hui en France une femme sur huit et chaque année, 50 000 nouveaux cas sont diagnostiqués.
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C’est à la fois une question de santé publique et une question de gestion financière de l’assurance maladie, en sachant que la prévention revient moins chère que le coût des soins.
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Cette réflexion justifie l’organisation, depuis 2004, de la généralisation du dépistage du cancer du sein, qui permet aux femmes de bénéficier, tous les deux ans, d’une mammographie remboursée à 100% par la Sécurité sociale.
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Celle -ci est proposée actuellement à toutes les femmes de 50 à 74 ans, alors que des voix se sont fait entendre pour demander d’avancer l’âge du début des examens de 50 à 40 ans, pour permettre d’intervenir sur des cancers minimes, avant qu’ils ne prennent de l’importance.
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La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, sans rejeter cette demande dont elle n’a pas contesté le bien fondé, voudrait dans un premier temps limiter les examens systématiques aux seules catégories de femmes à risques, dont les critères restent à définir.
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Quoi qu’il en soit, en 2008, quelque 52,5% des femmes concernées, soit 2,2 millions, ont fait faire ce dépistage dans le cadre du programme mis en place par les pouvoirs publics, sans compter les plus jeunes qui, pour des raisons personnelles, se sont soumis à un dépistage volontaire.
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Le dépistage systématique doit se poursuivre et s’amplifier, car selon l’Institut national de veille sanitaire, si tous les deux ans, 70% de dépistage de plus étaient effectués, plus de 3 000 vies pourraient être sauvées chaque année.
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C’est la raison pour laquelle la ministère de la Santé, en lien avec l’Institut national du Cancer, a lancé cette année la campagne de communication « Octobre rose » en direction du grand public et des professionnels.
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En octobre, il s’agissait d’un dispositif national d’information relatif à l’importance de la démarche de dépistage du cancer du sein.
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La France n’est pas le seul pays à pratiquer des examens et des dépistages systématiques réglementaires.
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En Allemagne, la population se soumet par millions tous les ans à une coloscopie, à un dépistage du cancer de la peau ou à une mammographie, pour déceler à temps toute tumeur maligne.
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Le nombre de participants aux programmes de dépistage financés par les caisses d’assurances obligatoires augmente d’année en année.
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Pour les mammographies, il existe, à l’initiative des radiologues, des unités mobiles qui sillonnent les campagnes.
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Les dépistages du cancer colorectal, le check up général et le dépistage du cancer du col de l’utérus sont encore plus fréquentes.
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Cet engouement a conduit la communauté scientifique en Allemagne à s’interroger sur l'intérêt pour le patient : Profitent-ils vraiment de la détection précoce, combien échappent au cancer grâce à ces programmes et qu'en est-il sur les éventuels effets secondaires des examens.
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Il s’y ajoute l’incertitude sur l’interprétation des examens radiologiques qui peut conduire à de faux résultats positifs et à de faux résultat négatifs.
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Ce n’est pas flatteur pour les programmes de dépistage des cancers du sein.
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Erik Kauf
Rédacteur en Chef
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