La nouvelle stratégie mondiale pour la santé maternelle et infantile

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a annoncé, à l’occasion de la clôture du sommet sur les Objectifs du millénaire pour le développement, les OMD, destinés à lutter contre la pauvreté dans le monde, le lancement d’une stratégie pour la santé maternelle et infantile, devant mobiliser 40 milliards de dollars au cours de cinq prochaines années.
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L’ONU espère que ce nouveau programme permettra de sauver plus de 15 millions d’enfants de moins de 5 ans entre 2011 et 2015, d’éviter 33 millions de grossesses non désirées et d’empêcher que 740 000 femmes meurent de complications liées à la grossesse et à l’accouchement.
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Cette nouvelle stratégie mondiale doit permettre de réaliser les OMD actuellement les plus négligés, faute de moyens financiers, car les Etats ont de plus en plus de difficultés à respecter leurs promesses et engagements, qui trop souvent se limitent à des effets d’annonce.
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D’ailleurs, les pays donateurs ont été rappelés avec insistance à leurs engagements, notamment par le premier ministre chinois, Wen Jiabao, qui a demandé aux pays industrialisés de porter le plus vite possible le montant de leur aide à 0,7% de leur richesse nationale, en oubliant sans doute que cet engagement a été pris avant la crise financière et économique.
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Dans le cadre de cette nouvelle stratégie annoncée par le secrétaire général de l’ONU, les Etats-Unis, l’Australie, le Royaume Uni et la Fondation Bill et Melinda Gates, les principaux donateurs, se sont fixés de faire accéder 100 millions de femmes à des méthodes modernes de planning familial d’ici 2015.
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Une multitude d’autres acteurs, des institutions de coopération, des entreprises et des ONG, sont aussi impliqués dans ce partenariat sans précédent, qualifié « d’exhaustif » par Ban-Kimoon.
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Alors que dans certains pays d’Afrique subsaharienne, une femme sur huit meurt en couche et que le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans reste en moyenne 25 fois supérieur au niveau européen, vingt-six pays en développement dont huit pays africains, ont pris l’engagement d’augmenter leurs dépenses de santé, notamment pour former du personnel médical et d’étendre l’accès gratuit aux soins.
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La formation de personnel local est essentielle pour arriver aux objectifs visés, qui ne pourront pas être atteints par les seules équipes médicales des ONG qui ne couvrent qu’une fraction d’un vaste territoire.
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Le président américain, Barack Obama, a placé les pays en développement en face de leurs responsabilités en leur disant, avec insistance « Il n’y a que vous qui pouvez conduire vos pays vers un avenir plus juste et plus prospères. »
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Il a exposé, à cette occasion, sa nouvelle politique d’aide au développement qui a fait l’objet d’une directive présidentielle publiée en même temps par la Maison Blanche.
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Le volume de l’aide américaine ne devrait pas être affecté par la directive présidentielle, cependant elle reflètera, selon un conseiller du président, la stratégie de sécurité nationale selon laquelle le développement est un impératif stratégique, économique et moral, ce qui fait qu’elle n’est pas une aide désintéressée.
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Si la communauté internationale tient ses promesses, des millions de femmes des pays en développement, qui mettent au monde leurs enfants dans les pires conditions, peuvent avoir l’espoir de recevoir les soins et les attentions qui chez nous ont devenus une routine.
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Elle peut aussi conduire à terme à une régulation des naissances et faciliter, par la même l’accès à l’instruction des enfants.