d'autres articles sur MEDECIN
Stabilité du nombre de médecins libéraux en exercice en France Article lu 17166 fois, depuis sa publication le 25/11/2010 à 08:30:00 (longueur : 4430 caractères)
Il ressort de l’atlas annuel de la démographie médicale publié par le Conseil national de l’ordre que la France comptait au 1er janvier 2010 : 193 943 médecins libéraux , toutes spécialités confondues en exercice régulier, en hausse de 0,1% , soit en gros le même nombre qu’il y a un an.
#
Cependant le nombre de médecins libéraux en exercice régulier a reculé de 3% sur trois ans, alors que la décrue annoncée reste à venir dans la mesure où 70% des médecins en activité régulière aujourd'hui, ont plus de 50 ans.
#
Deux phénomènes méritent notre attention, d’une part le recul des nouveaux inscrits en installation en libéral, par rapport à l’augmentation du nombre de remplaçants et la division en deux de la France, au regard de la densité médicale.
#
En 2009, l’ordre des médecins a enregistré 5 113 nouveaux médecins qui se sont répartis comme suit : 66,8% en qualités de salariés, 8, 6% installés en médecins libéral, et 23,9 % ayant opté pour des remplacements, soit 1 220 nouveaux pratiquants.
#
Les remplaçants se recrutent principalement parmi les jeunes généralistes, mais pas seulement, car 10% des remplaçants ont obtenu leur diplôme depuis il y a au moins 20 ans.
#
Ceux-ci ont dévissé, comme on dit, la plaque de leur cabinet, pour échapper aux contraintes de l’exercice en cabinet, généralement en isolé, à la lourdeur de la gestion et aux gardes notamment.
#
On ignore combien d’entre eux ont trouvé un repreneur pour leur cabinet.
#
On compte aujourd’hui un peu plus de 10 000 remplaçant professionnels, qui ont l’avantage de pouvoir immédiatement gagnera leur vie, sans le moindre problème d’investissements, tout en pouvant s’établir dans le département de leur choix.
#
Il est hautement probable que la majorité des remplaçant choisissent cette solution par nécessité et non pas par vocation, faute de disposer des moyens financiers nécessaires à l’installation dans la région de leur choix.
#
Financièrement parlant, il est plus facile de s’installer sur le Plateau de Millevaches qu’en région Paca.
#
Cette situation explique la mauvaise réparation territoriale du corps médical.
#
En effet, la France se divise en deux parties, en haute et en faible densité de couverture médicale, selon que l’on compte plus ou moins de 300 médecins pour 100 000 habitants par région.
#
Les régions à forte densité sont tout naturellement l'Ile de France l’Alsace, la région Rhône-Alpes, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, et le Languedoc Roussillon.
#
Un autre problème est celui de la prévalence des spécialistes, comme en Ile de France où l’on compte 222 spécialistes pour 148 généralistes, ce qui fait qu’il est sans doute plus facile de trouver un généraliste dans des régions à faible densité médicale. #
On peut difficilement se rallier à l’idée qu’être généraliste s’est d'exercer une spécialité, ce n’est qu’une question de vocabulaire dont les Français se font une spécialité comme les instituteurs qui deviennent des maîtres d’école sans changer d’activité.
#
Quant aux remèdes à apporter à cette situation, les perspectives ne sont guère encourageantes.
#
Des associations de patients ou familiales, réclament des mesures plus dirigistes, comme la limitation des installations dans les zones sur denses, organisation acceptée par les infirmières, alors que l'Ordre des médecins y est opposé.
#
D’ailleurs, une mesure introduite dans la loi « Hôpital, santé, patients, territoire » qui prévoyait un coup de main régulier des médecins de centre-ville à leurs confrères de banlieue ou de campagne, sous peine de sanctions financières, est restée lettre morte.
#
Pour le président du Conseil national de l’ordre, Michel Legmann « Toute mesure coercitive est dissuasive, on a déjà un amoncellement de contraintes, des gardes à la paperasse, aux harcèlements et aux contrôles des caisses ; si l'on en rajoute, plus personne ne voudra faire ce métier ».
#
Il rappelle, pour justifier cette mise en garde, le fait que seulement 8,6% des nouveaux inscrits en 2009 se sont installé en libéral et qu’en radiologie, discipline réputée pourtant pour être lucrative, moins de 5% des nouveaux spécialistes ont fait ce choix en libéral.
#
Par ailleurs, il indique qu’aucun ophtalmo libéral ne s’est installé en région parisienne depuis 3 ans, même si c’est rémunérateur.
#
Il y a certainement un malaise des médecins de proximité, autre que financier, dont il reste à approfondir les causes.
|
Sommaires
de RiskAssur-hebdo
Pour vous abonner
au magazine RiskAssur-hebdo
cliquez ICI
21/11/2024 à 10:43:42 Numéro 816 de RiskAssur-hebdo du vendredi 22 novembre 2024 Edito
- L'excès de chaleur expose les salariés travaillant en plein air à des risques mortels (Erik Kauf)
Etude
- La paysage des risques du second mandat Trump (Pr Jean-Paul Louisot)
- La victoire risquée de Trump risque d'enflammer les tension... 14/11/2024 à 10:55:57Numéro 815 de RiskAssur-hebdo du vendredi 15 novembre 2024 Edito
- Pour la présidente BCE, le décrochage de l'Europe est une réalité alarmante (Erik Kauf)
Commentaire
- Même la publicité à la télévision change (Erik Kauf)
Tribune
- Tirer parti des plateformes numériques pour lutter contre l'inflatio...
|
Plus
de titres
A la une
1049 lectures - publié le, 22/11/2024 à 07:22:45
927 lectures - publié le, 22/11/2024 à 07:17:31
959 lectures - publié le, 22/11/2024 à 07:07:30
2978 lectures - publié le, 21/11/2024 à 16:25:48
4059 lectures - publié le, 21/11/2024 à 16:06:42
|
|
|